Brexit or not Brexit ? That is the question.
Paraphrasant Charles VII ferraillant contre les Anglais en Aquitaine et mettant fin à la guerre de Cent Ans, je dis : « Boutons l’Anglois » non pas hors de France mais hors d’Europe. L’Anglais est fourbe. Un pied dedans, un pied dehors. « Quand l’Angleterre est à l’intérieur, elle passe son temps à réclamer des clauses d’exception. Est-elle à l’extérieur qu’elle se met à quémander des clauses d’inclusion », pour reprendre l’éditorialiste de Marianne, Jacques Julliard. En 1963 et 1967, De Gaulle refusa l’adhésion. Pompidou l’accepta en 1973. Les « rosbeefs » n’hésitèrent pas à importer de la laine sur pied d’Australie et de Nouvelle-Zélande pour contourner les quotas de viande de moutons imposés par l’Europe. On leur doit la crise de la vache folle et les épisodes de fièvre aphteuse. Ils ne se sont toujours pas résolus à couper la tête de leur reine alors que nous avons exécuté Marie-Antoinette en 1793. Et puis, cuire un rôti à l’eau et à la menthe relève du crime de lèse-majesté alors qu’ils en ont encore une.
Anglais vient d’« Angles » (tribu d’origine) qui donne « anguleux », donc on peut dire, comme Pierre Desproges, que « l’Anglais est un angulé ». L’Angleterre fait le jeu de Poutine et Trump qui n’ont aucun intérêt à une Europe forte. Les Russes auraient même financé la campagne en faveur du Brexit. Nous devrions pourtant former un groupe européen solidaire pour peser commercialement et démocratiquement face aux États-Unis, à la Russie et à la Chine. L’entraide, l’autre loi de la jungle est un excellent livre écrit par deux ingénieurs agronomes de formation, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle, expliquant que nous avons l’impression que notre société est gérée par la loi du plus fort. Or, de tout temps, les humains, les animaux, les plantes – et même les économistes – ont pratiqué l’entraide. Ceux qui survivent le mieux en conditions difficiles ne sont pas les plus forts mais ceux qui s’entraident le plus. Pour qu’un groupe fonctionne, il faut déterminer un but commun. Ensuite, trois ingrédients sont indispensables pour une bonne cohésion : sécurité, égalité et confiance. Souvent, un comportement égoïste de l’un des membres remet en cause la motivation de l’ensemble. Il faut alors savoir couper la branche pourrie.
L’abondance de biens apportés par la consommation excessive d’énergie fossile nous pousse à l’égoïsme alors que les enjeux économiques, climatiques et migratoires relèvent à l’évidence de la solidarité. À tous nos responsables, à quelque niveau qu’ils soient, et à tous les citoyens, je recommande la lecture de ce livre, certes ardu, mais plein d’espoir : « Rien n’est solitaire, tout est solidaire » (Victor Hugo), « Le groupe est plus fort que le plus fort du groupe », « Tout seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin ». Ces trois maximes devraient résonner aux oreilles des responsables d’organisations de producteurs… Et les raisonner pour tenter de peser enfin face aux transformateurs. Dernière citation extraite du livre : « L’entraide disparaît lorsque les gens cessent de croire en leur futur. » À méditer.
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