
La crise du coronavirus serait une vengeance de la Terre mère contre les hommes.
Pris dans la spirale de la mondialisation à tout prix, les hommes rongent la Terre peu à peu. Les écologistes nous expliquent qu’à cause de la déforestation, de l’élevage intensif, l’homme est de plus en plus en contact avec des animaux porteurs de virus mutants. Nos anciens vivaient avec les poules dans la maison, les cochons dans la cour, le commis dormait dans l’étable et le tas de fumier se dressait près du puits. Depuis la nuit des temps, l’homme vit avec les animaux. Quand un chasseur-cueilleur développait une maladie bizarre, il contaminait des membres de sa tribu mais ne venait pas en ville. Les voyages intercontinentaux en bateau prenaient trois mois et le contaminé arrivait soit mort soit guéri. « Les virus voyagent par avion, les migrants par la mer », dit le démographe Hervé Le Bras. Certains voudraient nous faire croire que le danger vient des migrants ou des Chinois. Comme du temps de l’obscurantisme religieux, il faut des victimes expiatoires pour calmer la colère des dieux. Contre la peste et le choléra, on organisait des messes, des processions, on faisait pénitence et brûlait des sorcières.
Alors l’écologie serait-elle la nouvelle religion face à une humanité en perte de spiritualité ? Viendrait-elle combler un vide apparu avec la déchristianisation ? C’est ce que pense Jérôme Fourquet, de l’Ifop et auteur de L’Archipel français : « Les références mobilisées par l’écologisme sont ainsi teintées de catholicisme : les “sanctuaires” de la biodiversité, l’apocalypse, la “conversion” au bio… » Oui, cette crise doit être salutaire et provoquer un électrochoc pour inventer un système plus résilient. Mais « si la peur fait bouger, elle fait rarement avancer », dit une chanson. Et apparaît une nouvelle injonction : « Dégage ! » Ce petit mot apposé sur la boîte aux lettres d’infirmières ou de pompiers par des voisins inquiets de côtoyer des personnes à risque. On touche ici la veulerie d’une minorité que l’on imagine bien pendant l’Occupation. Se pose aussi la question du pouvoir de l’État, protecteur ou totalitaire, et de ce que nous sommes prêts à accepter comme perte de nos libertés. Pour le sociologue Jean Viard : « La peur est nécessaire. Plus elle est montée et plus le pouvoir a pris des mesures restrictives. Quand 63 % des personnes ont eu peur, on a fermé les écoles. Et quand on est arrivé à 80 %, on a décidé le confinement. » Les donneurs de leçon clamant qu’il aurait fallu le faire avant sont ceux qui se seraient dressés contre un pouvoir totalitaire.
« Dégage ! » C’est aussi ce que nous entendions il y a peu avec une campagne d’agribashing contre cette agriculture pollueuse et destructrice. Retournement spectaculaire qui, en quelques jours, a montré les consommateurs dévaliser les magasins. Ils ont découvert qu’en cas de crise, mieux vaut avoir en stock des patates que des Nike. Et que penser de ces publicités des grandes enseignes qui nous disent merci alors que le reste du temps, elles nous « ensaignent ». Heureusement que cette crise est aussi l’occasion de voir de la solidarité et de l’innovation dans tous les domaines. Ça redonne foi en l’homme !
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