rédacteur en chef
Ce n’est ni la première ni la dernière fois que la grande distribution roule la filière laitière dans la farine. Il y a tout juste un an, ses ténors signaient comme un seul homme la charte des valeurs à l’initiative de la FNPL. Vous vous souvenez ? Il s’agissait de sanctuariser le prix du lait servant à la fabrication des PGC vendus en GMS, soit un quart du lait national. Résultat : les prix de vente des produits laitiers à la consommation ont reculé de 1,5 %, traduction de la guerre des prix que continuent de se livrer les distributeurs grâce à la LME… détruisant au passage de la valeur. Et vous imaginez qu’elles ont rogné sur leurs marges pour cela ? Non, elles ont juste une fois de plus pressurisé leurs fournisseurs. La baisse de 3,1 % du prix de vente des produits sortis de vos laiteries l’atteste.
On me dira à juste titre que cette baisse est due aussi au secteur de la RHF (restauration hors foyer) où vos laiteries sont en confrontation directe avec le lait UHT ou l’emmental allemand fabriqué avec du lait qui, en moyenne sur 2016, a coûté 40 € de moins qu’en France.
On me rétorquera aussi que nos laiteries n’avaient qu’à signer cette charte FNPL pour ne pas donner aux GMS une bonne raison de les passer à la moulinette, sous prétexte que leurs efforts n’iraient pas à coup sûr aux producteurs. Mais quand bien même elles auraient signé, juste pour voir, dans cette partie de poker menteur, je doute sincèrement que les prix d’achat aux laiteries n’auraient pas baissé. Ce ne sont pas des philanthropes qui gèrent les GMS, mais des financiers dont la mission est de marger.
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