ParJean-Michel Vocoret
Rédacteur en chef
Les GMS, qui font désormais partie de l’interprofession laitière, devraient avoir compris la délicate équation à laquelle se heurte la filière. Dans les dix ans à venir, près de la moitié des producteurs arriveront à la retraite. Pour que leurs fermes soient reprises et que la collecte ne flanche pas trop, les jeunes ont besoin d’un prix du lait suffisant pour en vivre, et accepter les contraintes du métier d’éleveur. Ce ne sont pas les seules campagnes médiatiques les incitant à s’engager qui les convaincront. Et les transformateurs aussi ont besoin d’un prix suffisant pour supporter leurs charges, continuer à investir et innover.
Si certaines GMS persistent, comme cela semble être le cas, à refuser aux laiteries une nouvelle hausse de tarif, on va dans le mur. Qu’attendent-elles pour ramer dans et avec bon sens ? Des ruptures d’approvisionnement ? Au niveau actuel des charges, du prix des céréales et des réformes, celles-ci ne sont peut-être pas si loin.
La solution est connue : que ces GMS redonnent du lest, elles qui ont si longtemps aspiré les gains de productivité et la valeur ajoutée de la filière, profitant de leur position dominante. Qu’elles rognent donc leur marge. Regardez outre-Rhin : les laiteries du sud du pays, qui ne fabriquent que des PGC et ont réussi à passer des hausses de tarifs, ont payé, en mars, plus de 430 € (38/32). Et elles feront mieux en avril. Et chez nous ? En mars, la valorisation du marché PGC France atteignait à peine les 360 €. C’est là une vraie anomalie.
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