Le maillon faible

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ParJean-MIchel Vocoret
rédacteur en chef

L a loi Égalim 2 visant à corriger les lacunes de la version 1 devrait être opérationnelle dès 2022. Parmi les mesures censées­ protéger le revenu des agriculteurs­, on trouve la suppression de la clause d’alignement sur la concurrence inscrite dans les contrats­ laitiers. C’est grâce à elle que Lactalis, comme il l’a toujours fait, rogne son prix du lait sous prétexte que certains de ses concurrents pratiquent des prix moindres risquant de lui faire perdre des parts de marché.

Cette nouvelle tentative de légiférer­ sur des pratiques économiques a-t-elle une chance de porter ses fruits ? Ce serait bien la première fois. Dans ce cas précis, c’est le mécanisme automatique d’ajustement du prix sur les moins-disants qui sera interdit. Rien n’empêchera un privé de trouver­ un accord avec son OP pour déroger à la formule de prix contractuelle­ afin de garder ou d’aller conquérir des parts de marché. En la matière, les industriels disposent d’arguments convaincants­ (souplesse dans les attributions de volumes, menace de réduction du contrat…) qui mettront à l’épreuve la solidarité des OP.

Et quand bien même elles résisteraient­ à la tentation de faire cavalier seul, difficile de blâmer un Lactalis de ne pas vouloir acheter plus cher que ses confrères. Le vrai début d’issue passe par le rebond tant attendu de Sodiaal. Sa rentabilité est le maillon faible de la filière. Son taux d’Ebitda/chiffre d’affaires n’est que de 2,5 % quand, en moyenne, les laiteries multiproduits dont Sodiaal sont à 7,3 % (lire p. 23).

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

Alsace Lait

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