rédacteur en chef
L ’entrée des GMS à l’interprofession et le plan filière adopté dans la foulée représentaient, pour les optimistes, l’espoir d’enrayer enfin la mécanique qui broie les plus faibles dans la filière. La promesse d’amorcer, dans le sillage d’Égalim, un cercle vertueux permettant aux producteurs de dégager un revenu cohérent avec les investissements en temps et en capitaux qu’impose la production laitière.
Trop beau pour être vrai. En ce début de l’an III de l’ère Égalim, c’est la douche froide. D’après les transformateurs, la pression à la baisse a été énorme lors des négociations tarifaires sur les marques. Même pour les PME-PMI jusqu’alors épargnées. Bref, la construction du prix en marche avant, c’est toujours pour demain, et la guerre des prix continue… Et continuera tant qu’il restera au moins une enseigne tenant à ce que son lait MDD demi-écrémé reste un produit d’appel à 72 centimes le litre… À moins que ce ne soit un transformateur prêt à brader sa marque pour prendre des parts de marché.
Un tarif de 72 centimes d’euro par litre, c’est, au mieux, un prix de base de 355 €. Même en ajoutant le bonus matière utile, on est loin du prix de revient, pour des produits pourtant destinés au marché national. Et il suffirait que cette brique soit vendue seulement 3 centimes de plus, autant dire rien pour le consommateur, pour atteindre 385 €. Le pouvoir d’achat a bon dos.
Certes, le Cniel ne peut discuter prix. Mais quand il acte que le prix de revient du lait est de 403 € en plaine, tous ses membres devraient en tirer les conséquences pour ne plus nuire à la vraie valeur au lait.
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