Avec un marché qui retrouve son niveau 2019 d’avant Covid, les acteurs de l’ultra-frais devraient avoir retrouvé le sourire. En 2021, les volumes vendus en GMS ont progressé en volume de 0,5 % (1) comparé à 2019 (- 3,6 % par rapport à 2020), 3,1 % en valeur (2) (1,2 %/2020). Même tendance pour la RHF, au dire des fabricants. Il est vrai que 2020 avait été une annus horribilis (baisse de 23,3 % des ventes).
Malgré ce retour à la normale, les industriels font grise mine. Depuis le début 2022, leurs ventes sont en recul de 3,7 % en volume. « Et ce n’est pas terminé » craignent-ils. Les yaourts sont à - 3,4 % (- 3,9 % pour les standards, + 90,3 % pour les nouveaux hyperprotéinés), les desserts lactés à - 4,3 %, les fromages à - 4,6 %, et les crèmes à - 11 %.
Comme tous les industriels, ils réclament aux GMS un second train de hausse, de 14 à 16 %, pour répondre à l’hyperinflation de leurs coûts de production (emballages, énergie…) et à ceux de leurs producteurs.
« Question de survie »
« Nous n’avons d’autre choix que de répercuter ces hausses pour la poursuite de nos entreprises. C’est une question de survie », explique Patrick Falconnier, DG d’Eurial Ultra Frais et président de Syndifrais. La question que cela suscite est pour le moins perturbante : quels seront l’impact de l’inflation et celui de la hausse des prix sur la consommation ? Et cela dans un contexte de marché de l’ultra-frais sur une tendance baissière depuis huit ans. Ses acteurs ont aussi un besoin impérieux de retrouver une situation saine pour relever le défi RSE. Ils ont en effet de lourds investissements à digérer pour recycler leurs emballages plastiques, comme ils s’y sont engagés. Des projets d’usines de recyclage du polystyrène sont sur la table. Car demain les pots de yaourts seront issus de pots recyclés.
(1) 1 773 000 tonnes. (2) 4,90 Md€.
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