Le prix du lait de l’ULM retrouve des couleurs

Créée il y a 65 ans, l’ULM a traversé des zones de turbulences : le prix du lait a décroché en 2020 (320,25 € en lait non OGM) et trois directeurs se sont succédé en un an. Parallèlemen­t, la coopérative meusienne enregistre un recul structurel de sa collecte, de l’ordre de 10 Ml/an­ : soit, en 2021, 563 points de collecte (- 3 %) et un volume de 361 Ml (- 7 %). Mais, depuis 20 mois, une nouvelle direction se mobilise autour de sa jeune présidente­ et d’une ambition : « valoriser durablement le lait de nos éleveurs pour leur permettre de vivre de leur travail », rappelle Ludivine Graftiaux.

Ainsi, pour améliorer ses performances­, l’ULM mène un travail d’optimisation de sa logistique et, surtout, de son outil de prétransformation du lait Valorlac.

Le recrutement d’un contrôleur de gestion industriel, associé à un nouveau process, permet de renforcer le rendement de l’activité­ de cracking­ d’un outil, jusqu’alors sous-exploité. Pour répondre aux attentes des client­s, 2021 se caractérise aussi par la conversion­ au 100 % non OGM, par le développement du lait de pâturage (5 Ml), et par le déploiement­ des diagnostics environnementaux CAP’2R.

« Pas pressés de signer des contrats »

Année de transition, l’exercice se clôt par un résultat d’exploitation positif de 174 169 € (-67 177 € en 2020) et un prix payé de 363 € TPQC. Actuellement, l’ULM profite de la conjoncture pour valoriser son lait hors contrats sur le marché. Son prix de base s’élève à 400 € en avril et 415 € en mai. « La demande nous place en position de force dans la négociation, nous ne sommes pas pressés de signer de nouveaux contrats ». D’après notre observatoire, la hausse du prix moyen annuel est de 41,90 € alors que, dans le Grand Est, Lactalis progresse de 46,60 € et le froma­ger Milleret de 24 €.