Après avoir connu un été 2020 « miraculeux », la montagne doit faire face à un hiver difficile, notamment avec la fermeture des remontées mécaniques. La fréquentation et donc la consommation de fromage sont loin de leur niveau habituel. « Les pertes globales pour l’économie savoyarde sont estimées autour de 6 à 7 Md€ », indique Christophe Léger, président de l’ILS, l’Interprofession laitière savoyarde. Plus diversifiées que les grandes stations d’altitude, les stations-villages et celles qui possèdent un domaine de ski de fond s’en tirent mieux. Dans certains cas, un redéploiement vers les GMS a été réalisé, et appuie la vente des produits mais avec une valorisation moindre.
Le beaufort à la peine, le reblochon et l’abondance moins
Si les filières reblochon et abondance limitent les dégâts, la zone beaufort est à la peine. Les ventes se sont effondrées d’un quart en moyenne (jusqu’à - 50 % pour certains acteurs). Propriétaires de nombreux magasins de vente directe en station, les coopératives souffrent. Pas question, pour l’instant, d’imposer de nouvelles restrictions de production comme cela avait été le cas en avril et fin octobre 2020 (- 10 %). « Elles ne sont toutefois pas à exclure, si la situation devait se tendre », commente Maxime Mathelin, du Syndicat de défense du beaufort. Pour compenser les pertes, la filière accroît les animations dans les stations restées ouvertes, et renforce sa communication sur les réseaux sociaux afin d’inciter les consommateurs à acheter du beaufort à distance. De nouveaux circuits de distribution sont également prospectés.
Un peu rassérénés par l’expérience acquise lors du premier confinement, les acteurs fromagers savoyards restent inquiets. De nouvelles restrictions sont possibles, et la météo printanière porte moins à la consommation de fromages. L’heure est donc à la vigilance.
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