La luzerne déshydratée, en France, c’est 65 000 ha, 6 500 producteurs, 26 usines et 785 000 t produites, soit 10 % de la production de MAT. Son premier débouché reste l’élevage français. Mais la demande à l’export, source de plus-value, est croissante, ce qui crée des tensions sur les prix. Par ailleurs, l’objectif d’une hausse de la production s’inscrit pleinement dans le plan protéine national décrété par le ministre de l’Agriculture, afin de renforcer l’autonomie protéique française (53 %). Or, la hausse de la taxe carbone européenne représente une vraie menace pour la filière : de 4 €/t de CO2 émis, elle pourrait passer à 200 € d’ici 2030. Un coût insupportable, et d’autant plus injuste qu’il ne tient aucun compte du captage de CO2 par la culture. La coopération France Luzerne demande donc au ministre de réaffirmer la dimension stratégique de ce secteur, et de faire pression sur la commission pour obtenir le statut « fuite de carbone » : un moyen de limiter les taxes, face au risque de délocalisation hors UE des émissions de CO2.
Jérôme Pezon
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