La Haute-Saône n’a pas été pour rien (aux côtés des Savoie) la cheville ouvrière de la démarche IGP gruyère français, signe de qualité décroché en 2013. Évincé de la zone AOC comté dans les années 1990, il fallait pour le sud de ce département (zone très herbagère) trouver une façon de sécuriser et surtout de rehausser le prix du lait en se démarquant de la filière conventionnelle.
Le pari est bien parti pour réussir. Sous l’impulsion des trois metteurs en marché (Monts et Terroirs, les fromageries Chabert et Arnaud), le marché se développe lentement mais sûrement.
On est passé ces trois dernières années de moins de 1 900 t à 2 190 t en 2016 (+ 16 %) et 2 314 t en 2017 (+ 5,6 %). Ce sont aujourd’hui près de 27 Ml sur 60 collectés auprès de 219 producteurs sur la zone (Haute-Saône, Doubs, les deux Savoie), qui sont transformés en gruyère IGP.
Plus de 400 €/1 000 l
Et surtout le prix du lait suit. En Haute-Saône, les producteurs de l’Ucafco, dont le lait est transformé par la Société fromagère du lait cru (SFLC), ont vu leur prix TPQC évoluer de 409 €/1 000 l en 2016 à 420 € l’an dernier. Et pour 2018, ils espèrent 10 € de plus.
I l faut y voir les vertus du plan de campagn e qui permet aux producteurs sous signe de qualité qui le veulent (comme l’AOP comté mais pas le morbier) de caler l’offre sur les perspectives du marché. C’est ainsi à l’unanimité des acteurs (producteurs, transformateurs, affineurs metteurs en marché) que de nouvelles règles de régulation ont été actées pour les trois prochaines campagnes (2018-2019 à 2020-2021). Outre un relèvement de la référence minimale par atelier de fabrication à 30 t/an, elles prévoient pour 2018-2019 une augmentation des références par atelier de 2 %.
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