Ce n’est pas la première fois qu’un conseiller national suisse, l’équivalent de nos députés, propose, face à la crise que vivent les producteurs de lait, de revenir à une forme de régulation de l’offre. Certains avaient également imaginé responsabiliser ceux qui veulent produire toujours plus.
La dernière initiative remonte à cet été avec la motion du conseiller Nicolet, dans laquelle il demandait au Conseil fédéral d’ordonner à l’IP Lait, l’interprofession laitière suisse, de réintroduire une gestion des quantités obligatoires. Bref, revenir à une gestion de la production que la Suisse a abandonnée en mai 2009.
Fin de non-recevoir de Bern
C’est une fin de non-recevoir qu’a reçue cette initiative du Conseil fédéral, toujours tout acquis aux vertus de la loi du marché. Il peut évidemment, sur ce terrain, compter sur l’appui de la Fédération des industries alimentaires suisses, à la recherche d’une matière première à bas coût. Dans un article récent, elle expliquait que « réintroduire des quotas aurait des conséquences néfastes pour notamment les exploitations orientées vers l’avenir et ayant réalisé des investissements ». L’argument est implacable. S’y ajoute la division des producteurs : si ceux de Suisse romande sont plutôt acquis à l’idée d’une régulation, ce n’est pas du tout le cas de ceux de la zone orientale, d’influence germanique.
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