À nouveau une sécheresse et des canicules à 35, 40 °C , commencées cette année dès le mois de mai ! Depuis le 25 juillet, la ration des vaches est à 80 voire 90 % en sec. Nous avons dû acheter du foin de luzerne bio de qualité moyenne. Nous donnons un peu de maïs en vert (pris sur le maïs grain). Depuis 2015, les années normales deviennent l’exception. Il va falloir s’habituer aux crises climatiques qui éprouvent les animaux et les humains entre mi-juillet et mi-septembre. La question est : comment faire ? Une journée organisée fin juillet sur l’exploitation par le réseau Resysth (1) des chambres d’agriculture du Jura, du Doubs et de l’Ain, a montré qu’il n’y avait pas de miracle quant aux pistes d’adaptation. Quelques élus s’étaient déplacés. Leurs discours se tarissent quand on démonte les solutions simplistes. Même le sorgho ou la luzerne ont besoin d’eau pour pousser. L’irrigation n’est pas à écarter mais cette solution sera difficile à mettre en œuvre dans nos terrains pentus, compte tenu du niveau d’investissement et de la charge de main-d’œuvre. Malgré le dénigrement dont il fait l’objet, force est de constater que le maïs est la plante la plus résiliente. Il sera dur de s’en passer. Peut-être faudra-t-il étaler les dates de semis pour répartir les risques, même si, en bio, cela complique le désherbage mécanique des différentes parcelles. Grâce aux 50 mm d’eaureçus après le 15 août, le sorgho redémarre, les luzernes repartent et les prairies naturelles reverdissent. Peut-être aurons-nous du vert d’ici à fin septembre.
Les cinq ventilateurs cylindriques posés dans les bâtiments des laitières depuis 2017 ont démontré leur efficacité : les bêtes ne souffrent plus d’hyperthermie. La prochaine étape sera d’isoler le toit. »
(1) Résilience des systèmes herbagers face au changement climatique sur le massif du Jura.
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