Parlons de façon positive de notre métier, si nous voulons attirer des jeunes éleveurs et des salariés. Arrêtons de nous plaindre. Passées les galères financières que tous les JA vivent, amplifiées par les crises de 2009 et 2016, je gagne correctement ma vie. Bon nombre de mes collègues sont aussi dans cette situation. N’ayons pas honte de le dire. L’an dernier, j’ai augmenté mes prélèvements privés de 2 500 € à 2 700 € par mois. Je viens de les monter à 3 000 €. Comme tous les consommateurs, je suis touché par la hausse des prix dans les rayons. Le prix du caddie familial hebdomadaire a augmenté de 50 €. Quant à mes conditions de vie et de travail, elles n’ont rien à voir avec celles de la génération précédente. J’ai fait le choix d’investir dans la main-d’œuvre. L’emploi d’une salariée à plein-temps, et le recours à un autoentrepreneur en cas de besoin, m’apportent de bonnes conditions de travail. Je vais peut-être me libérer un peu plus les week-ends prochains. Malgré la hausse du prix des intrants, ma trésorerie va beaucoup mieux. Avec un prix B de l’ordre de 500 €/1 000 1 en mars et avril, mon lait a été payé 472 € et 474 € en moyenne A + B. Du jamais vu !
Certes, la sécheresse pointe son nez, cependant, mes 8 mois d’avance fourragère me rassurent. Mais je veux garder la tête froide. Si investissements il y a, ce sera pour des économies d’énergie et gagner en efficience dans les bâtiments.
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