« L’élevage est décrié et l’industrie plante des arbres dans les champs »

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La COP26 s’est achevée sans vraiment fixer d’objectif contraignant pour les émissions de méthane des ruminants. C’est plutôt une bonne nouvelle pour ces animaux qui sont les plus efficaces pour transformer les fourrages en produits alimentaires de haute qualité à destination des humains. Mais ici au Royaume-Uni, ce n’est pas ce sentiment qui prévaut. La presse et les réseaux sociaux envoient continuellement des messages incitant à réduire la consommation de viande et de produits laitiers. Notre élevage fournit des données à notre laiterie Arla pour calculer notre empreinte carbone. Nous sommes très fiers d’être moitié moins élevés que la moyenne mondiale, mais cela représente tout de même autour d’1 kg CO2/kg de lait. Arla ambitionne de réduire ses émissions de 30 % d’ici 2030, et d’arriver à la neutralité en 2050. Le méthane pèse 50 % du total. Cela nous met la pression pour produire plus de lait par vache. Ce qui est à l’opposé de la bonne image d’une production à l’herbe ou bio. Je ne doute pas que la solution passera par de nouvelles plantations d’arbres, le modèle préféré de l’industrie pour com­penser ses émissions. Des terres sont achetées dans ce but actuellement au pays de Galles. Notre ferme est la seule du village et se trouve dans le bourg. Alors quand un troupeau de 75 génisses batifole en pleine nuit dans un jardin, on nous appelle tout de suite ! Je n’ai pu que constater les dégâts puis contacter­ mon assureur. Et pourtant, je fais tout ce que je peux pour améliorer les relations avec nos voisins ! »

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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