La préoccupation du moment est bien sûr la hausse des charges. Depuis le mois de mai, j’achète du soja à plus de 400 €. Je ne fais pas de contrat de long terme, ne sachant pas trop quelle stratégie adopter. Que ce soit le concentré ou le corn feed, c’est 50 à 100 €/t de plus pour tous les aliments. Dans ce contexte, j’ai dû acheter du maïs grain cette année pour densifier la ration de base. Car si les stocks sont abondants, la valeur des fourrages n’est pas exceptionnelle : le maïs dose 0,9 UF et 32 % d’amidon. Avec des animaux de haute valeur génétique, difficile de faire l’impasse, au risque de pénaliser la santé et la reproduction. En raison d’une forte hausse, je n’ai couvert que 60 % de mes besoins en engrais azoté pour la prochaine campagne. Il y a aussi une crainte concernant l’électricité qui, entre le robot ou le tank, représente un budget important. Or, le prix du lait ne suit pas la hausse des charges. Il existe pourtant des indicateurs qui témoigent de cette réalité pour la filière. Il faut croire que les laiteries n’ont pas besoin de lait. »
« Le prix du lait ne suit pas la hausse des charges »
Article réservé aux abonnés.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?