Je viens de passer le cap des 11 000 abonnés sur YouTube et des 6 500 sur Twitter. Une aventure qui a commencé il y a deux ans et demi. Je continue. J’ai ouvert en septembre un compte sur Instagram. Notre activité agricole se prête bien à ce support de belles photos. Je l’avoue : je consacre trop de temps à ces réseaux sociaux, en moyenne deux heures par jour. Du temps que je pourrais passer avec mes enfants. C’est le côté négatif de ce premier bilan. Mais il y a plein de points positifs. Le premier est sans doute le sentiment d’être utile à ma profession. Avec une dizaine de collègues motivés, nous avons stoppé l’expansion du véganisme sur les réseaux sociaux. Nous avons réalisé des publications plus visitées que celles de l’association L214, par exemple. Cela montre, entre autres, que les éleveurs ne sont pas responsables des conditions d’abattage des animaux. Notre filière est désemparée par rapport à ce mouvement. C’était important de se saisir du sujet. D’ailleurs, aujourd’hui, je ne reçois plus d’insultes. Certes, le risque d’intrusions sur ma ferme est présent. Je l’ai constamment en tête, mais cela ne change pas ma façon de faire. Échanger avec d’autres rompt mon isolement sur la ferme. Les agriculteurs se focalisent sur l’agribashing. Mais si l’on communique avec bonne humeur, c’est ce que l’on reçoit en retour. La majorité des gens nous soutiennent. Ils sont juste en demande de plus d’informations sur notre métier.
« Nous avons stoppé l’expansion du véganisme sur les réseaux sociaux »
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