D epuis le début de l’année, mes soixante-dix génisses sont élevées sur un autre site par un collègue, Henk Jurrie. Il a arrêté le lait l’an passé. En plus des miennes, il s’occupe de celles d’un autre éleveur. Parallèlement, il travaille quatre jours par semaine dans une entreprise de bâtiment. Cela me permet de traire 35 vaches de plus, tout en respectant mon quota sur les phosphates.
Aux Pays-Bas, déléguer l’élevage de ses génisses se pratique depuis longtemps. Pour moi, c’est une première. C’est une grande décision car c’est l’avenir du troupeau qui est en jeu. Il faut donc que la personne ait la fibre laitière. C’est le cas de Henk Jurrie. Il héberge les génisses de quatre mois à un mois avant leur vêlage. Bien sûr, nous avons écrit un contrat qui définit nos règles de fonctionnement mais aussi de fin de collaboration en cas d’incompréhensions. C’est bien de mettre à plat ce que l’on attend l’un de l’autre. Nous nous sommes mis d’accord sur un prix par jour et sur les interventions vétérinaires. Le contrat intègre aussi une partie spécifique sur le pâturage des génisses car il est indispensable qu’elles apprennent à pâturer. Aujourd’hui, la grande question est : comment se comporteront-elles quand elles reviendront à la ferme ? La première impression est positive. J’en ai ramené cinq qui ont passé deux mois chez Henk. Elles sont prometteuses. »
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