« Je
ne peux pas faire beaucoup plus en matière d’autonomie alimentaire, à moins de produire moi-même du soja. Je cultive 10 ha de lupin pour les vaches et les veaux. La protéagineuse supporte bien mes terres acides. Les graines sont séchées puis broyées à la demande par l’ETA. Elle aplatit aussi 30 tonnes d’orge sur les 8 ha cultivés pour un mélange fermier destiné à tous les animaux. De même, 6 ha de maïs sont récoltés en maïs grains et en maïs épi enrubanné. Le premier est transformé en farine par le fabricant d’aliments pour le mélange fermier. Le second est donné aux vaches lors de leur mise à l’herbe.
Côté fourrages, en plus des 22 ha de maïs ensilés, 14 ha de prairies sont pâturés par les vaches et génisses et 12 sont fauchées. À cela s’ajoutent 10 ha d’ensilage de ray-grass d’Italie + trèfles et de méteil implantés en dérobé du maïs. J’expérimente aussi avec l’OP Danone des Trois Vallées 2 ha de sorgho + trèfles. En fin de compte, je n’achète que 15 t de tourteau de soja par an (20 t cette année à cause des faibles rendements en lupin) et 30 t de concentrés production pour les vaches. Ma motivation est d’être le moins dépendant possible des achats mais au final, j’ai un coût alimentaire de l’atelier laitier assez élevé : 185 €/1 000 l en 2020. À une nuance près. Il intègre 40 à 50 € de frais d’ETA car j’ai peu de matériels. Comme je produis quasiment autant d’aliments concentrés que j’en achète, j’espère cette année tirer les bénéfices de cette stratégie. »
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
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