Un an après sa création et à la suite de son assemblée générale, Innoval a élu son nouveau président. Il s’agit de Patrice Guiguian, éleveur laitier dans le Morbihan, ex-président de BCEL Ouest. Pour rappel, Innoval est la fusion de Copavenir (conseil en élevage), Évolution (IA, génétique) et GDS Bretagne (sanitaire). La coopérative compte 30 000 éleveurs bovins adhérents, dont 22 000 éleveurs laitiers soit 41 % de la production laitière et un chiffre d’affaires annuel consolidé de 200 M€.
« Le constat d’une baisse d’activité inexorable, liée à une diminution du nombre d’éleveurs et de vaches de l’ordre de 4 % par an, valide pleinement le rapprochement de nos métiers au sein d’Innoval, avec un projet qui s’articule autour de deux axes, explique Yann Lecointre, le directeur : développer de nouveaux services à destination des éleveurs, et maîtriser les coûts ». Face au constat de la baisse d’activité, la coopérative continue par ailleurs à développer d’autres partenariats en misant d’abord sur la production et la vente de dose d’insémination très dynamique à l’export : sur ce créneau, une croissance de + 25 % en deux ans est évoquée, principalement sur les doses prim’holstein distribuées dans 80 pays.
Accord avec le numéro 1 allemand Masterrind
Après l’échec de la création d’Arcowin, qui devait réunir les coopératives d’insémination Innoval, Masterrind (Allemagne) et Viking Genetics (Scandinavie), les deux premières ont poursuivi un partenariat qui doit se concrétiser officiellement cette année, donnant ainsi naissance au premier groupe génétique européen. « L’idée est de fusionner et d’optimiser nos outils et nos ressources génétiques, avec l’ambition de développer les ventes à l’export. » Évalué actuellement pour Innoval à 6 M€ de chiffre d’affaires, l’export contribue à financer le schéma de sélection et donc à la compétitivité du prix des doses pour ses adhérents. Si Viking Genetics ne participe pas au projet, Innoval continuera néanmoins à adhérer à son schéma en race jersiaise.
Par ailleurs, Innoval ambitionne de fédérer d’autres organisations en amont des élevages, à l’image du partenariat avec les GDS du Calvados et de Mayenne afin de proposer un indicateur contre la paratuberculose, ou de déployer largement l’offre Faragoo crée par le GDS. « Nous n’avons pas d’ambition hégémonique, tient à rappeler le président : il ne s’agit pas d’absorber ces structures, mais de travailler ensemble au service des éleveurs. »
Jérôme Pezon
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