
Les handicaps du lait conventionnel en montagne sont identifiés depuis longtemps : un surcoût de production de 100 €/1 000 l et de collecte de + 15 à + 40 €/1 000 l par rapport à la plaine. Depuis deux ans déjà, l’interprofession alerte sur la déprise amorcée dans ces territoires à défaut d’une valorisation du lait suffisante hors filière AOP. Deux milliards de litres de lait sont concernés et près de 65 000 emplois directs ou indirects. La démarche du Cniel n’a pas été vaine. Une mission parlementaire de l’Assemblée nationale vient de rendre ses conclusions. Sans surprise, elle pointe notamment l’urgence à sortir le lait de montagne de son anonymat à travers une marque ombrelle. Au-delà d’un cahier des charges commun qui ne devrait être qu’une formalité pour répondre aux attentes actuelles (pâturage, production extensive, prairies naturelles…), la question centrale est celle du retour que pourront en espérer les producteurs.
Les industriels enfin OK pour flécher le retour producteurs
Le sujet a longtemps créé un clivage entre les promoteurs de la marque Mont Lait et certains industriels. Désormais au pied du mur, PME, PMI et Sodiaal seraient enfin à l’unisson dans le Massif central pour flécher le montant de ce retour. L’idée serait de s’inspirer d’une démarche du type Mont Lait. L’APLM, (Association des producteurs de lait de montagne, 450 exploitations, 150 Ml), qui la gère est d’ailleurs prête à évoluer en ce sens. Elle a mis dix ans pour arriver à faire bénéficier 12 Ml d’un retour aux producteurs de 5 c/l (3 c/l aux laiteries) via l’utilisation de sa marque par les GMS. Le défi, si tous les acteurs jouent le jeu, est de passer dans une autre dimension. Car sur le Massif central, il y a 1,5 Mdl de lait standard banalisé. « L’enjeu est colossal, a dit Damien Lacombe président de Sodiaal lors d’un colloque au Sommet de l’élevage. Nous avons la ferme intention d’avancer sur ce terrain. »
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