« Des expérimentations en laboratoire sont actuellement menées en France pour obtenir un produit de synthèse formulé à partir de la manipulation de cellules de canard et voulant s'apparenter au "foie gras" », écrit l'interprofession Cifog dans un communiqué. « Dans ce contexte, la filière du foie gras de France rappelle que l'appellation "foie gras" est strictement encadrée par une réglementation précise, tant aux niveaux français qu'européen », ajoute-t-elle. Cette appellation n'est « autorisée que pour définir un foie issu d'un canard, ou d'une oie, engraissé par gavage », poursuit le Cifog. « Il est donc interdit de l'utiliser pour un produit qui n'est pas issu de ce procédé », insiste l'interprofession.
Une startup baptisée Gourmey travaille depuis deux ans à reproduire ce met gastronomique en cultivant des cellules de canard en laboratoire. « Il y a un besoin très fort pour un produit alternatif au foie gras conventionnel, produit controversé qui va devoir se réinventer », a récemment déclaré à l'AFP l'un des fondateurs de Gourmey, Nicolas Morin-Forest. Les conditions d'élevage des canards et des oies, notamment leur gavage nécessaire pour obtenir du foie gras, font l'objet de polémiques. La vente de ce produit est désormais bannie dans certains endroits du monde comme en Californie et le sera à partir de 2022 à New York.
Grâce à une levée de fonds de 10 millions de dollars, Gourmey va installer dès cette année un atelier de production de 1 000 m2 en plein Paris. « Notre conviction est que l'immense majorité des Français n'a pas envie de consommer des produits artificiels, des produits chimiques de synthèse issus de manipulations cellulaires effectuées dans des laboratoires (...) un ersatz de foie gras », soutient le Cifog. La filière émet aussi « des doutes sur le goût des produits se revendiquant équivalents au foie gras ».
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