L'ours brun retrouvé mort mardi dans les Pyrénées, portant des traces de tir par balle, devait être autopsié mercredi à l'école vétérinaire de Toulouse, a annoncé le procureur de Foix.
« Il a été manifestement abattu par arme à feu. Tous les moyens sont mis en oeuvre pour identifier le ou les auteurs. Dès ce (mercredi) matin il fait l'objet d'une autopsie à l'école vétérinaire de Toulouse », a déclaré le procureur de Foix, Laurent Dumaine, lors d'une conférence de presse.
Le procureur a précisé que l'enquête avait été ouverte pour « destruction non autorisée d'une espèce protégée », une infraction passible de trois ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende.
La préfète de l'Ariège, Chantal Mauchet, a précisé que la victime était un jeune mâle de 4 à 5 ans, pesant de 150 à 200 kilos. Il n'a pas été identifié, car il n'était pas équipé de collier de géolocalisation comme les ours venant de Slovénie réintroduits dans le massif pyrénéen. Son cadavre a été découvert dans une zone escarpée près du Cirque de Gérac, à 1.800 mètres d'altitude, d'où il a été transporté par hélicoptère jusqu'à un chemin de montagne.
Des experts de l'Office français de la biodiversité ont trouvé l'ours alors qu'ils effectuaient des constats de prédation à la demande d'éleveurs, ayant déclaré des brebis tuées. La Brigade des recherches de gendarmerie de Saint-Girons est en charge de l'enquête.
L'annonce de sa mort, près de la station de ski de Guzet, a été faite mardi par la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne, qui a indiqué que l'État allait porter plainte. Les organisations de défense de l'ours dans les Pyrénées ont également annoncé leur intention de porter plainte.
C'est le deuxième ours retrouvé mort dans les Pyrénées cette année. En avril, la dépouille de Cachou, un mâle né en 2015, avait été découverte dans le Val d'Aran (Espagne), sans que les causes de sa mort n'aient été divulguées.
Pratiquement disparu au début des années 1990, l'ours brun a repris ses droits dans les Pyrénées, après des réintroductions entamées en 1991 de spécimens provenant de Slovénie, provoquant depuis des années des tensions avec les éleveurs qui estiment leur présence incompatible avec l'activité pastorale. Le nombre d'ours dans les Pyrénées atteint désormais les 50 individus, selon les autorités, niveau qui n'assure toutefois pas la survie de l'espèce.
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