Les vétérinaires des 25 étudient mercredi et jeudi les mesures d'abattage à prendre au cas où l'épizootie de grippe aviaire atteindrait dans l'UE des volailles commerciales d'élevage et non plus seulement des oiseaux sauvages.
Les mesures examinées prévoient la destruction de toutes les volailles et de tous les oeufs d'une exploitation où une volaille aurait été contaminée, a indiqué la Commission européenne. Si des signes de la maladie apparaissaient dans des exploitations voisines, qui devront être étroitement surveillées par les vétérinaires, la destruction y serait également décidée. Il faudra peut-être attendre le deuxième jour de la réunion, jeudi, pour connaître la décision des experts vétérinaires.
Si elles sont adoptées, ces mesures s'ajouteront à la mise en place de zones de protection et de surveillance renforcée dans un rayon de 10 km autour de l'endroit où la volaille infectée serait trouvée. Ces zones sont déjà systématiquement instaurées lors de la découverte d'un oiseau sauvage infecté par la grippe aviaire. Les nouvelles mesures s'appliqueraient dès qu'il y aurait "présence confirmée" d'un cas de grippe aviaire dans une exploitation, selon Bruxelles. Depuis ce week-end, l'Union européenne est confrontée aux premiers cas de grippe aviaire à l'intérieur de ses frontières, même s'ils ne concernent pour l'instant que des oiseaux sauvages. Aucune volaille ni aucun homme n'est en effet pour l'instant concerné.
Les premiers cas de cygnes morts infectés par le virus H5N1 ont été découverts vendredi en Grèce, puis samedi en Italie. Plusieurs cygnes contaminés par le virus H5 de la grippe aviaire ont ensuite été trouvés morts en Slovénie, sans qu'on sache encore s'il s'agit de la forme H5N1 hautement pathogène du virus. Mardi, un cygne porteur d'un virus H5 a été également retrouvé mort en Autriche, non loin de la frontière slovène.
Selon les autorités autrichiennes, il s'agit bien de la forme H5N1 du virus. Les autorités allemandes ont également annoncé mardi soir que deux cygnes découverts morts sur l'île allemande de Rügen, en Mer Baltique, pourraient être porteurs du H5N1. Face à tous ces cas, suspects ou confirmés, l'UE a pris les mêmes mesures géographiquement ciblées, en imposant une zone de protection dans un rayon de 3 km autour des endroits où ont été retrouvés les animaux malades, et une zone de surveillance dite renforcée dans un rayon de 10 km. L'UE, 3e exportateur mondial de volailles derrière le Brésil et les Etats-Unis, estime que ces mesures doivent suffire pour empêcher la propagation de la maladie aux volailles commerciales.
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