
![]() Denis Morel est associé avec sa femme Florence et Xavier Farce à Cernans dans le Jura. Ils élèvent 55 Montbéliardes pour la fabrication de Comté et Morbier biologiques. « Nos vaches avaient des boiteries à répétition sans que nous ne parvenions à en déterminer l’origine. Françoise Heitz est venue sur la ferme et nous a expliqué que la mise à la terre était trop proche du bâtiment et de l’arrivée d’eau. De même, l’alimentation électrique "polluait" la salle de traite car tous les éléments métalliques n’étaient pas reliés entre eux. Conséquence : les animaux étaient assez nerveux durant la traite. Depuis que nous avons fait quelques aménagements et déplacé la prise de terre, ils sont beaucoup plus calmes et les boiteries ont disparu… avant de réapparaître lorsqu’une nouvelle antenne-relais a été installée à 4 km. Celle-ci doit sans doute être mal placée. En effet, l’environnement électromagnétique fluctue dans le temps. Tout est intimement lié. Dès que l’on modifie quelque chose (antenne, transformateur, compteur électrique, éolienne..), cela peut avoir un impact ailleurs, en bien comme en mal. Le Jura est un massif karstique avec de nombreuses failles et grottes dans le sous-sol. Heureusement, la stabulation des vaches est bien située. En revanche, il y a un grand vide sous le bâtiment des veaux, à environ 20 m de profondeur. Toutefois, ceux-ci ne semblent pas perturbés, peut-être parce qu’ils logent dans des cases surélevées et ne sont pas en contact direct avec le sol. » |
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Françoise Heitz : vétérinaire, géobiologue et phytothérapeute au Groupement d’intérêt économique (Gie) Zone Verte.
« La géobiologie est l’étude des influences de l’environnement sur le vivant, notamment celles des ondes électromagnétiques, des courants d’eau souterrains, des failles géologiques, etc. Les ruminants y sont particulièrement sensibles, ce qui se traduit généralement par un affaiblissement de leur système immunitaire.
Contrairement à nous, les animaux n’ont pas de chaussures et le fait qu’ils reposent sur quatre pattes peut favoriser une différence de potentiel entre l’avant et l’arrière de leur corps. C’est particulièrement vrai pour les veaux ou les porcs, qui peuvent souffrir si leur case se trouve au-dessus d’une faille géologique par exemple. De même, les diarrhées des veaux sont souvent corrélées avec les passages d’eau souterrains.
La mamelle pâtit la première
Les problèmes sont plus visibles dans les élevages laitiers, car c’est généralement la mamelle qui pâtit en premier d’une baisse d’immunité. La présence de staphylocoques, agents bactériens responsables des mammites, est d’ailleurs assez révélatrice des troubles liés aux champs électromagnétiques. Ces derniers peuvent parfois altérer la fécondité et provoquer des métrites, des boiteries… mais il est très difficile d’établir une relation de cause à effet.
Des points "géopathogènes"
Pour faire simple, il y a deux types de nuisances : celles d’ordre purement physique comme les courants électriques, les champs magnétiques, les "effets de pile", etc. et celles d’ordre "informationnel" liées aux champs de torsion (induits par le sens de rotation des particules et des planètes, Ndlr). C’est le cas entre autres des antennes-relais, des compteurs et des pylônes électriques, des éoliennes qui, s’ils sont placés sur des points dits "géopathogènes", vont émettre des champs de torsion néfastes aux êtres vivants. Ces champs de torsion se propagent par le sol sur des kilomètres.
Les éoliennes, par exemple, sont lourdes et bien ancrées. Implantées sur un sous-sol granitique, comme en Bretagne, certaines diffusent jusqu’à 30 km à la ronde. L’eau peut également véhiculer des "informations négatives" et les pompes de forage immergées sont souvent source de problèmes.
Les électrons reviennent à la source
Il faut savoir que le courant électrique fonctionne en boucle et que les électrons qui arrivent à la maison ou à l’exploitation doivent retourner à leur source de production par la terre de neutre (retour de neutre = retour de courant vers la centrale). La multiplication des habitations, usines et installations diverses engorge de plus en plus la terre qui n’est pas un gouffre sans fond ! Les courants vagabonds empruntent les chemins de moindre résistance (conduites, failles, nappes phréatiques, voies de chemin de fer,…) et peuvent traverser la ferme.
Mises à part les prises de terre que nous pouvons déplacer, il n’est pas simple de lutter contre ces phénomènes. Nous pouvons facilement déterminer l’origine extérieure des nuisances en disjonctant toute la ferme, mais il faut alors faire appel aux techniciens du fournisseur d’électricité, notamment en cas de ligne enterrée. Les géobiologies de l’association Prosantel ont mis au point des dispositifs qui apportent de "l’information positive". Il devient généralement possible de neutraliser en partie l’information négative des pylônes, poteaux et transformateurs grâce à des dispositifs informés.
Position de la prise de terre
Il est plus facile d’agir sur les courants électriques. Dans 80 % des fermes où j’interviens, il faut changer de place la prise de terre car elle est généralement encastrée dans le béton de la laiterie. Les électrons suivent le chemin de moindre résistance pour retourner à la source, alors il faut les évacuer le plus loin possible. Dans les chapes en béton, ils reviennent par le treillis métallique, ou passent par les circuits d’eau, et les animaux prennent alors des décharges en s’abreuvant. La prise de terre doit être éloignée d’une distance au moins équivalente à la hauteur du bâtiment et placée dans une zone "géologiquement favorable".
Relier les masses métalliques
Toutes les masses métalliques doivent être reliées entre elles, notamment en salle de traite. Trop souvent, le lactoduc n’est pas raccordé aux tubulures avant et arrière. Du coup, lorsque la griffe est branchée, les vaches reçoivent de véritables "châtaignes" de courant continu. Elles deviennent nerveuses et retiennent leur lait. Cet "effet de pile" se vérifie en branchant un simple multimètre entre la lisse arrière et le lactoduc.
Dans les salles de traite, nous devons aussi parfois remonter les néons ou les remplacer par des modèles à ballast électronique. Il faut également bannir tous les courants alternatifs à l’intérieur de la stabulation et les clôtures électriques ne doivent pas toucher les parois.
Bien placer les nouveaux bâtiments
Avant de construire une nouvelle étable, il est primordial de faire appel à un géobiologue, ou au moins à un sourcier, afin d’éviter de la placer au-dessus d’un courant d’eau, d’une nappe phréatique ou d’une faille. S’il y a des lignes à haute tension, je conseille d’éloigner le bâtiment d’au moins un mètre pour 1.000 volts. Un géobiologue pourra également aider l’éleveur à le dimensionner selon les tracés régulateurs et son orientation par rapport aux courbes décrites par le soleil, des principes connus par les maîtres bâtisseurs depuis des siècles.
Cependant il ne faut pas attendre du géobiologue qu’il règle tout d’un coup de baguette magique. Les phénomènes intervenant dans l’exploitation peuvent être fort complexes, et il faut que l’approche globale incluant alimentation, hygiène, abreuvement etc… ait été faite auparavant. »