 Le Hcb a rendu 39 avis relatifs à des plantes génétiquement modifiées. (© Terre-net Média)
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Dans son bilan d’étape rendu le 20 juin 2012 au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le
Haut conseil des biotechnologies n’a pu faire l’impasse, après trois ans d’activité, sur les récentes difficultés qu’il a rencontré début janvier 2012 et l’évidence d’un débat devenu beaucoup plus passionnel que rationnel.
Composé d’un conseil scientifique qui rend des avis et d'un comité économique, éthique et social (Cees) qui formule des recommandations, le Hcb avait enregistré, fin janvier 2012, la démission de cinq membres du Cees, dont la Fnsea, l’Ania, Jeunes Agriculteurs et le Gnis.
A l’époque, la Fnsea avait claqué la porte en dénonçant les piètres résultats de l’organisation et le dogmatisme de certains autres membres empêchant tout compromis équilibré.
En attente d’une ligne politique claire
Ainsi, pour qu’il puisse surmonter les divergences de vision de ses membres sur les Ogm, le Hcb est avant tout en attente d’une ligne politique claire et explicite de la part du nouveau Gouvernement, qui doit « clarifier ses attentes ». Mais, dans le même temps, les membres pourraient se voir remettre une « charte » pour sceller leurs engagements, notamment en matière de dialogue avec les membres aux positions divergentes.
Surtout, le Hcb veut élargir ses missions à l’expertise socio-économique « qui pourrait s’imposer rapidement sur le plan européen », selon le rapport. Objectif : valoriser les connaissances et les questionnements apportés par les parties prenantes. Aujourd’hui, l’essentiel de ses travaux consiste en une expertise scientifique.
Le Hcb veut être le coeur du débat démocratique
Dans le même esprit, le Hcb regrette par ailleurs ne pas avoir eu suffisamment de moyens pour communiquer auprès du grand public.
Ces revendications traduisent la volonté du Haut conseil de devenir le centre névralgique du débat démocratique ou « sociétal », en ne réduisant pas les Ogm aux questions environnementales et sanitaires, mais au contraire, en « organisant une forme de proximité entre scientifiques et société civile ».
Taclant l’attitude des démissionnaires de fin janvier 2012, qui, selon elle, « ont tenté de mettre fin à cette expérience démocratique innovante », la Confédération paysanne, elle aussi membre du Hcb, s’est félicitée de ce bilan d’étape. Un bilan qui confirme « la nécessité d'afficher les points de vue des parties prenantes dans leur diversité la plus large possible, y compris lorsqu'elle n'est pas consensuelle, afin d'éclairer la décision politique et non de se substituer à elle au nom d'intérêts économiques faisant fi des questions de société. »
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