 Sont membres du Bureau commun des pailles et fourrages : l’Agpb, l’Ucipff, Coop de France Métiers du grain, la Cne, la Fnacc, l’Agpm, le Synopac, l’Apca, JA, la Fnsea et la Fncuma. (© Terre-net Média)
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« Il est encore trop tôt pour estimer précisément le déficit en paille dans les régions d’élevage touchées par le gel, explique Patrice Auguste, du Bureau commun des pailles et fourrages (Bcpf). Aussi, nous préconisons aux éleveurs et céréaliers de contractualiser avant la moisson, afin que le marché ne dépende pas seulement de la loi de l’offre et de la demande ».
Dans plusieurs régions de l’Est, de Bourgogne ou du Centre en particulier, le gel de cet hiver a contraint de nombreux agriculteurs à labourer leurs céréales d’hiver pour semer des cultures de printemps. Hors le rendement en paille d’une céréale de printemps est nettement inférieur à celui d’une céréale d’hiver.
Echanger du fumier contre de la paille
Dans ces conditions, pour éviter toute spéculation néfaste, le Bureau commun des pailles et fourrages invite les producteurs de céréales à ne prélever des pailles pour la vente qu’en fonction des tonnages ayant fait l’objet de contrats en bonne et due forme, et non sur la seule base de promesses d’achat. « Lorsque cela est possible, l’échange de paille contre du fumier entre voisins céréaliers et éleveurs reste la solution idéale », rappelle Patrice Auguste.
Réfléchir à une organisation du marché de la paille
« Aujourd’hui la paille n’est plus un simple sous-produit des céréales, elle représente un véritable marché avec une valeur », fait remarquer Patrice Auguste, également responsable des relations terrain à l’Agpb (Association générale des producteurs de blé). « Il faut donc réfléchir à une organisation du marché de la paille, en réunissant les différents acteurs autour de la table ». L’objectif est d’être en mesure d’anticiper lorsqu’il se produit une crise comme la sécheresse de l’an dernier ou le gel de cet hiver. « Avec l’aide d’Arvalis, nous devrons nous doter d’outils permettant de mesurer le déficit et les besoins en paille dans une région, au moins un à deux mois avant la récolte. »
Quelle peut être la valeur agronomique de la paille ?
D’autre part le Bcpf suggère de valoriser à minima la paille par rapport à sa valeur agronomique auquel s'ajoutent, entres autres, les coûts de pressage et de transport. « Pour ordre de grandeur la valeur agronomique de la paille se situerait aux alentours de 20 à 25 euros par tonne, évalue Patrice Auguste. Cette valeur agronomique comprend le déficit en éléments fertilisants de la paille non-enfouie, mais aussi l’appauvrissement en matière organique ou encore l’impact lié au tassement du sol ».
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