
Pour mieux comprendre le comportement de nos vaches et faciliter leur manipulation, il est important de savoir comment les vaches percoivent leur environnement. Le Bureau technique de la promotion laitière (Btpl) détaille la vue, l'ouïe et l'odorat des bovins.
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Ce qu’elle voit…
La vision est le sens le plus aiguisé chez la vache. Comparé à l’humain, qui a un champs de vision d’environ 180°, la vache a une vision panoramique de 300º, avec une zone de non-visibilité de seulement 60º (voir la figure 1). Les bovins ont aussi une très bonne acuité visuelle pour distinguer les formes.
Elles ont par contre mauvaise capacité de mise au point binoculaire, ce qui limite leur perception en relief des objets sur une courte distance. Ainsi, les zones ombragées ou brillantes, les objets qui flottent au vent ou qui sont imposants, seront perçus comme des menaces. L’animal aura tendance à hésiter ou à s’immobiliser devant ces menaces, compliquant la manipulation.
![]() Il faut éviter d’arriver subitement dans la zone de non-visibilité d’un animal attaché car il pourrait réagir pour se défendre. (© DR) |
Les bovins perçoivent bien les changements de couleur et de texture. Il vaut mieux donc une lumière uniforme et diffuse dans les lieux de manipulation, et éliminer les objets insolites qui pourraient effrayer les animaux. Les bovins, se manipulent beaucoup plus facilement lorsqu’on les fait passer d’une zone faiblement éclairée à une zone de luminosité plus intense. L’inverse peut provoquer le blocage de l’animal.
Lorsqu’il est en mouvement, avec la tête haute, le bovin perçoit difficilement le relief au niveau du sol. Au passage d’une marche par exemple, l’animal arrêtera et baissera la tête pour tenter d’évaluer la hauteur de l’obstacle.
Ce qu’elle entend…
L’ouïe binaurale du bovin (perception auditive par les deux oreilles) est mauvaise. L’humain peut localiser la provenance d’un son sur un rayon aussi petit que 1º, tandis qu’il ne sera perçu que dans un rayon de 30º par un bovin. Celui-ci utilisera donc sa vue pour localiser plus précisément la provenance du son.
Les bovins peuvent entendre des sons de fréquence plus faible et plus élevée que les humains, par exemple le son émis par une chauve-souris ou les sons de haute fréquence d’une pompe à vide. Ils sont plus sensibles à ces sonorités aiguës que les humains, et elles les incommodent.
Les vaches s’adaptent par contre bien à un bruit de fond comme le son modéré d’une radio. Une musique d’ambiance continuelle réduirait la réaction soudaine des animaux à un son inattendu et serait donc bénéfique pour diminuer leur stress.
Ce qu’elle sent…
Les bovins détectent des différences plus subtiles entre les odeurs que les humains. Ils utilisent leur nez et un autre organe localisé sur la paroi supérieure de leur gueule afin d’acquérir de l’information olfactive leur permettant de modifier leur comportement. Ils peuvent détecter par exemple les phéromones (substances chimiques exprimées par l’animal) produites par une vache en chaleur ou un animal qui a peur. Une vache peut ainsi « sentir » la peur devant une cage de contention si les animaux qui l’ont précédée dans la cage ont vécu une expérience angoissante.
Garder ses distances…
La zone de fuite représente l’espace vital du bovin (voir la figure 2).![]() La zone de fuite d'un animal peut être très variable selon sa familiarité à l'homme. (© DR) |
Si l’humain entre dans cette zone, l’animal s’éloignera. Chez des bovins peu domestiquées, cette zone peut aller jusqu’à 50 mètres. Chez les bovins laitiers, cette zone est généralement de 2 à 5 mètres.
L’étendue de cette surface varie selon plusieurs facteurs : niveau de domestication de l’animal, présence d’un étranger, vitesse d’approche du manipulateur, etc. La meilleure façon de manipuler l’animal est de travailler à la limite de sa zone de fuite (voir la figure 2).
Le positionnement au point B permet de faire avancer l’animal. Le positionnement au point A, localisé en dehors de la zone de fuite, provoquera l’arrêt de l’animal. En procédant de cette manière, on facilite la conduite des bovins sans risquer de se blesser ou de blesser les animaux.
Il faut éviter d’arriver subitement dans la zone de non-visibilité d’un animal attaché car il pourrait réagir pour se défendre. Néanmoins, le comportement individuel d’un bovin est difficile à prédire même pour les éleveurs.
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