
Nombreuses sont les activités et projets de recherche coordonnés par l’Unceia (Union nationale des coopératives agricoles d’élevage et d’insémination animale). Le réseau de la génétique animale s’est réuni pour présenter ses différents métiers et les tendances d’utilisation des inséminations au sein des races.
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Mardi 14 février s’est tenue à Paris l’assemblée générale de l’Unceia. L’occasion de présenter aux éleveurs et responsables de coopératives d’IA présents, les résultats et travaux entrepris durant cette année qui a vu le génotypage femelle s’ouvrir aux éleveurs.
Montbéliarde et Blanc Bleu Belge ont la cote
Au cours de la dernière campagne d’octobre 2010 à septembre 2011, les coopératives adhérentes réalisent plus de 6,5 millions d’IA bovines, comme sur la période précédente. Les coopératives couvrent ainsi 92,3 % des inséminations artificielle sur le territoire. Les taureaux de races laitières représentent 78,5 % des IA et leur utilisation est en hausse de 3,7 %. Les IA en races Holstein (+ 0,3 %) et surtout Montbéliarde (+2,3 %) gagnent du terrain, tandis que le nombre d’IA baisse en Normande (-1,4 %) et en Brune (- 0,2 %). Les taureaux Jersey (+ 9,9 %), Pie rouge des plaines (+28,2 %) et Simmental (+5,0 %) tirent leur épingle du jeu.
Les IA en races bouchères accusent une baisse de -2,6 % avec 1,5 million d’IA. L’utilisation de doses de taureaux Charolais (-4,0 %), Limousins (-4,8 %) et Inra 95 (- 4,7 %) sont en baisse, alors que les paillettes de mâles Blanc Bleu Belge (+ 10,3 %) sont de plus en plus sollicitées par les éleveurs. Les IA en croisement sur vaches laitières représentent 11,9 % du total des IA. Toutes races confondues, les inséminations en croisement diminuent de – 3,2 % par rapport à l’an dernier.
A quand la génomique pour les autres races allaitantes et laitières ?
Pour les quatre races qui bénéficient de la sélection génomique (Prim’Holstein, Montbéliarde, Normande et Pie-Rouge), le testage des taureaux a quasiment disparu. Les coopératives françaises ont mis sur le marché 218 taureaux génomiques. Avec le projet « Gembal », l’Unceia souhaite d’ici peu étendre la sélection génomique à la majorité des races allaitantes et laitières.
Pour 2012, l’Unceia espère réussir l’accès aux génotypage des femelles pour le plus grand nombre d’éleveurs. « 2.000 femelles ont été génotypées en 2011, l’objectif pour 2012 est d’atteindre 40.000 individus », indique Stéphane Barbier de l’Unceia.
« Nous travaillons à rendre possible le prélèvement sanguin ou d’un échantillon de cartilage de l’oreille par l’éleveur lui-même, le problème que nous devons résoudre est d’assurer la sécurité et la fiabilité du système », ajoute Laurent Journaux, responsable du service génétique de l’Unceia. L’arrivé de la puce dite « basse densité » pour analyser l’adn, devrait contribuer à réduire le coût du génotypage. Cette année, sous le signe de la génomique, a également vu la naissance de « Gaston », le premier veau génotypé au stade embryon.
Du lobbying à la formation des inséminateurs
Parmi les nombreux projets et activités que mène l’Unceia, se trouvent les actions de lobbying au cœur des discussions européennes autour de sujets comme le bien-être animal, la traçabilité des semences ou encore l’échanges de taureaux entre les pays l’UE. L’Unceia est également en charge de veiller à la garantie sanitaire des semences vendues et participe à l’ouverture des marchés pour favoriser l’exportation de la génétique française à travers le monde, via la négociation de certificats sanitaires bilatéraux avec les pays importateurs.
L’Unceia possède également une branche dédiée à l’enseignement (l’Anfeia), qui depuis trente ans forme les inséminateurs. « En 2011, nous avons formé 160 inséminateurs dont 146 en bovins », indique la directrice de l’Anfeia, Céline Doerler.
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