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 La Fnb souhaite que les prairies permanentes soient intégrées dans la rotation des cultures des exploitations. (© Terre-net Média)
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La menace vient de Bruxelles. Jean Pierre Fleury, secrétaire général de la Fnb a dressé un panorama des problèmes que soulève la proposition législative de Bruxelles. Au point de se demander à quoi a servi l’énergie dépensée ses derniers mois pour défendre l’intérêt stratégique de la filière bovine.
Les cours se redressent mais les aides restent indispensables pour se constituer un revenu après 2014. A Strasbourg où se tiendra son prochain congrès les 8 et 9 février 2012, la Fnb proposera à ses adhérents que le recouplage porte sur au moins 10 % des aides publiques du premier pilier afin que toutes les vaches présentes dans les troupeaux soient primées, même celles actuellement en sureffectif donc sans droit (Pmtva).
La fin des références historiques doit en effet être l’occasion de « remettre les compteurs à zéro », selon la Fnb. La convergence des aides ne peut par ailleurs être envisagée que sur le long terme car les éleveurs de veaux de boucherie et les producteurs de bovins viande spécialisés ne seront pas sinon en mesure de faire face au manque à gagner inévitable qui en découlerait.
L’extension du fonds de calamités à toutes les exploitations
Mais le demande la plus importante porte sur le verdissement des aides. Alors que les systèmes herbagers sont les plus écologiques, les éleveurs ont le sentiment de ne pas avoir les moyens pour faire face au changement climatique (avec davantage de périodes de sécheresse) et pour être plus autonomes en fourrages. Ils souhaitent que les prairies permanentes soient intégrées dans la rotation des cultures de leurs exploitations. Car en produisant sur leur exploitation la moitié de la paille dont ils ont besoin en implantant des céréales, ils auront suffisamment de grains pour leur troupeau. Sinon, si Bruxelles les contraint à maintenir en l’état leurs prairies permanentes, alors des aides spécifiques devront leur être versées!
D’autres revendications portent sur l’extension du fonds de calamités à toutes les exploitations d’élevage en l’abondant en conséquence. Il serait aussi judicieux que la Commission européenne actualise ses outils d’intervention et de sécurisation des marges assis sur des références récentes. « Bruxelles ne s’adapte pas à la volatilité des prix », déplore Pierre Chevalier, président de la Fnb, en alignant ses outils d’intervention sur des indicateurs de prix de l’énergie, de l’aliment et des engrais fiables entre autres. Enfin, en s’obstinant à ne pas revoir le droit de la concurrence, la Commission de Bruxelles n’aide pas les éleveurs à se regrouper.
La section spécialisée de la Fnsea est aussi inquiète de la nouvelle géographie des zones défavorisées qui ne repose que sur des critères biophysiques.
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