Au cours des dix dernières années, la réduction de plus de 20 % du nombre d’exploitations agricoles professionnelles, et même de 27 % en incluant les fermes de petite dimension, ne s’est pas traduite par une diminution du potentiel de production. Les terres libérées ont accru de 14,3 ha leur surface moyenne pour atteindre 80,4 ha. L’agrandissement a même conduit à accroître de 6.800, le nombre d’exploitations réalisant une production brute standard supérieure à 250.000 euros (Pbs - potentiel de production brute en euros hors subventions). Soit une hausse de 16,3 % par rapport à 2000.
 (© Ssp) |
Selon une étude du Service de la statistique et de la prospective (Ssp) du ministère de l’Agriculture, les grandes exploitations (plus de 100.000 € de Pbs) assurent désormais plus de 80 % du potentiel de production contre 73 % en 2000. À elles seules, les très grandes exploitations (plus de 250.000 € de Pbs) produisent 45 % du potentiel (contre 37 % en 2000).
La progression de la dimension économique concerne la très grande majorité des spécialisations. C’est en élevage laitier spécialisé que cette progression est la plus élevée (+ 3,6 % par an). Une seule exception porte sur le maraîchage (- 0,6 % par an sur dix ans). Ce sont les catégories d’exploitations les moins liées au sol qui possèdent les dimensions économiques les plus importantes : élevages porcins et avicoles spécialisés, maraîchage et floriculture. À l’opposé, les systèmes les plus extensifs offrent les dimensions les moins importantes : les élevages d’ovins et de bovins à viande spécialisés.
Une concentration de la production
En moyenne, les élevages laitiers ont une dimension économique supérieure aux exploitations spécialisées en céréales, oléagineux et protéagineux (Cop). Toutefois ce potentiel de production est mesuré hors aides et ne peut donc être assimilé à un chiffre d’affaires. Il ne prend pas en compte les charges et ne reflète donc pas non plus le revenu des exploitations. D'autant que les orientations à plus forte dimension économique sont aussi celles qui utilisent le plus de moyens de production, notamment la main-d’oeuvre : 4,6 unités de travail annuel (Uta) en maraîchage, 2,2 dans les élevages hors-sol contre 1,2 en moyenne en production spécialisée céréales et oléogineux.
L’augmentation de la dimension économique des exploitations se traduit par une concentration de la production. La part des moyennes et des grandes exploitations gagne trois points dans le cheptel de vaches allaitantes comme dans celui des brebis mères. La quasi-totalité des vaches laitières, des porcs et des volailles se trouvent dans les moyennes et grandes exploitations, situation déjà existante en 2000. Les petites exploitations n’en conservent pas moins une importance non négligeable dans certaines régions.
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