La forme « inactivée» davantage appréciée par les jeunes bovins

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La forme « inactivée» davantage appréciée par les jeunes bovins

L’apport en levures Saccharomyces cerevisiae en alimentation bovine permet d’améliorer la digestibilité des nutriments et d’optimiser les fermentations ruminales. In fine, cet apport améliore les performances de croissance des animaux. Mais sous quelle forme ces levures doivent elles être apportées ? Éléments de réponse.

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« Les animaux ayant reçu les levures Saccharomyces
cerevisiae inactivées présentent une meilleure
efficacité alimentaire. » (© Terre-net Média)

Dans les faits, les éleveurs peuvent apporter ces levures sous différentes formes : vivantes, mortes ou inactivées.

Mais en analysant plus finement la bibliographie, force est de constater que peu d’études se sont intéressées aux effets de ces dernières sur les performances de croissance des bovins en engraissement.

Pour approfondir la question, la société espagnole Tests and Trials, soutenue par la société Jefo, spécialisée dans les additifs alimentaires, et l’université de Lleida (Espagne) ont mis en place un essai visant à comparer les effets d’un apport en levures Saccharomyces cerevisiae vivantes ou inactivées (Gsh 351) sur les performances de croissance des bovins en engraissement. Cette étude devait également statuer sur l’intérêt des levures inactivées en alimentation des bovins.

Activées ou inactivées ?

Dans le cadre de l’essai, deux lots de 11 jeunes bovins (Brown Swiss) ont été constitués, chacun d’entre eux recevant un régime alimentaire spécifique : le premier (témoin) a reçu une ration supplémentée en levures Saccharomyces cerevisiae vivantes, tandis que le second recevait une ration supplémentée en levures Saccharomyces cerevisiae inactivées, précise Florence Philippe, de Jefo. À noter que les deux groupes étaient nourris ad libitum avec du concentré et de la paille. Les animaux ont été pesés chaque semaine et les Gains moyens quotidiens (Gmq) ont été déterminés, ainsi que les Indices de consommation (IC).

Les résultats en bref

Sur la totalité de la période d’essai, aucune différence significative n’a été relevée entre les deux lots au niveau du Gmq, « même si numériquement il est plus élevé chez les animaux ayant reçu les levures inactivées avec un Gmq de 1,38 kg/j contre 1,26 kg/j pour le lot ayant reçu des levures activées », détaille Florence Philippe (Jefo).
Sur la période J49-J85, le Gmq des animaux ayant consommé les levures inactivées est significativement plus élevé avec 1,48 kg contre 1,20 kg.
L’Indice de consommation est plus élevé (significatif au niveau statistique) chez les animaux ayant reçu les levures inactivées.
Aucune différence significative au niveau de la consommation de matière sèche n’a été mise en évidence entre les deux traitements durant l’essai.
Aucune différence n’a été observée au niveau de la qualité des carcasses des bovins entre les deux traitements.

En fin d’essai, les animaux ont été abattus et les qualités des carcasses ont été comparées.

Meilleure efficacité alimentaire

L’analyse des résultats obtenus à l’issu de l’essai montre que les animaux ayant reçu les levures Saccharomyces cerevisiae inactivées présentent une meilleure efficacité alimentaire.

De plus, leur vitesse de croissance est également plus élevée avec les Saccharomyces cerevisiae inactivées, « les écarts de croissance étant nettement plus marqués en fin d’engraissement », précise toutefois la spécialiste. « Malgré le coût du process d’inactivation, cela se traduit par une meilleure rentabilité économique pour les éleveurs. »

D’après les spécialistes, cette meilleure efficacité alimentaire provient de fermentation ruminales optimisées liée à « une meilleure disponibilité des nutriments des levures inactivées pour les microorganismes du rumen ».

En fonction des conditions ruminales, la multiplication des levures vivantes pour nourrir la flore peut être réduite ou incertaine. « En apportant des levures inactivées, la biodisponibilité des nutriments est mesurée avant l’apport à l’animal d’où une meilleure optimisation de la régulation de la flore ruminale » conclue Florence Philippe.

Pour aller plus loin

Institut de l’élevage : www.inst-elevage.asso.fr.
Journée 3R : www.journees3R.fr

 

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