Le printemps 2011, le plus sec depuis 1785, a considérablement asséché les sols français. Début juin, la sécheresse atteignait des niveaux record, battant l'année 1976 qui détenait alors les records en terme d'assèchement des sols de surface ainsi qu'en profondeur. Pluies et orages sont revenus ensuite : ils ont permis de nettement améliorer la situation en surface sur la plupart des régions, sauf sur un petit quart sud-ouest où les quantités de pluie sont restées proches des normales, voire légèrement inférieures (et plus localement le Pays de Léon, le nord des Côtes d'Armor, le nord de la Lorraine et la partie septentrionale de la Corse). En revanche, ces pluies estivales, souvent fortes et orageuses, ont en très grande partie ruisselé, le reste étant utilisé par la végétation pour son hydratation. Cela signifie que cette eau précieuse n'a pas atteint les nappes phréatiques, toujours à des niveaux très bas.
 Le retour de la sécheresse en période de recharge des nappes phréatiques est de mauvaise augure, mais il reste 4 à 5 mois pour espérer remplir ces nappes d'or bleu. Souhaitons donc un hiver dépressionnaire, très pluvieux en plaine et neigeux en montagne pour améliorer sensiblement la situation et appréhender correctement le printemps 2012. (© Terre-net Média) |
Le « non-retour » des pluies efficaces
Septembre est, en tant normal, le mois du "retour à des pluies efficaces" : l'évapotranspiration diminue rapidement et les précipitations augmentent, d'où un bilan positif en terme de bilan hydrique (pluie – ETP = bilan hydrique).
Mais cela ne s'est pas du tout passé comme cela cette année : les conditions anticycloniques, tant attendues par les vacanciers cet été, sont revenues en force avec des situations de blocages à répétition, apportant un temps ensoleillé, chaud pour la saison et à nouveau très sec. Le déficit pluviométrique moyen national sur le mois a atteint 40% en moyenne, déficit assez homogène mais un peu plus marqué tout de même de la Bourgogne au Massif Central jusqu'au pourtour méditerranéen.
La situation s'est encore aggravée en octobre : les conditions anticycloniques ont encore largement dominé (pression atmosphérique moyenne de 1023,1 hPa du 1er au 19 à Paris pour une normale de 1016,4 hPa) avec de fortes chaleurs partout en tout début de mois, qui ont persisté jusqu'en milieu de mois sur les régions méridionales. Seules trois perturbations ont réussi à passer, le 6, le 9 et le 18/19. Les hauteurs de pluie depuis le début du mois sont très faibles, représentant généralement moins de la moitié de la normale.
Conséquence : les sols restent particulièrement secs en surface en ce milieu d'automne météorologique, avec des indices d'humidité des sols parmi les plus bas sur les 60 dernières années. La sécheresse 2011 à ce jour est toutefois moins marquée qu'en 1985.
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