 Baisse des surfaces et disparition de l'aide communautaire annoncées pour 2012. Perspectives peu réjouissantes pour les protéagineux... (© Terre-net Média)
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Compte tenu des surfaces emblavées en France cette année (284.000 ha d’après les derniers chiffres du Ssp, service statistique du ministère), le montant total des
aides pour les pois, féverole et lupin récoltés en 2011 devrait être d’un peu plus de 190 €/ha, comparés aux 155,57 €/ha de l’année précédente (avant modulation qui était de 8 % en 2010). Ce montant provient de deux sources. L’aide française, issue de l’enveloppe de 39 M€ dédiée au
soutien des protéagineux dans le cadre de l’article 68 du bilan de santé de la Pac, devrait avoisiner 137 €/ha. L’aide communautaire, quant à elle, est fixée à 55,57 €/ha.
160 €/ha potentiels pour l'an prochain
Pour la récolte 2012 et jusqu’à la prochaine réforme de la Pac, il ne devrait plus rester que l’aide française. Les indications d’intentions de semis, suite aux faibles rendements enregistrés en protéagineux cette année, laissent d’ores et déjà craindre une baisse des surfaces. A titre d’exemple, si celle-ci devait atteindre 15 % l’an prochain, soit 241.000 ha, le montant de l’aide pour 2012 serait alors proche de 160 €/ha.
Pois : faibles rendements, charges limitées et bonne qualité visuelle
Les dernières estimations de rendements de l'enquête Arvalis-Unip confirment une moyenne nationale de 37 q/ha, le plus bas niveau enregistré depuis plus de 20 ans. Ce résultat s'explique principalement par la sécheresse exceptionnelle qui a affecté toute la phase de croissance du pois, mais aussi par une relocalisation d'une partie de la sole de pois vers des parcelles à moindre potentiel (alors que cette culture était longtemps restée concentrée sur les meilleures terres), ce qui peut donner une image biaisée de l'évolution des rendements. Seules les régions proches de la Manche (Calvados, Seine-Maritime, Pas-de-Calais) obtiennent des résultats significativement plus élevés. En contrepartie, la pression de maladies et de ravageurs a été faible et les conditions de récolte souvent bonnes. Cela a contribué à limiter les charges d'intrants et à obtenir une bonne qualité visuelle. On s'attend en revanche à de faibles teneurs en protéines, à confirmer prochainement avec les résultats de l'enquête nationale qualité des pois.
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