 Pour l'Institut de l'élevage, la priorité est de maintenir un état corporel satisfaisant des vaches suitées et des génisses. (© Terre-net Média) |
« Dépendantes des précipitations survenues depuis fin mai, de la nature des terrains et du chargement au pâturage, les conditions de pâturage sont, dans certaines régions, fortement dégradées, explique l’Institut de l’élevage.
Il n’y a pas ou peu d’herbe disponible et les perspectives de repousses sont parfois très faibles ».
Dans ces conditions exceptionnelles, les conduites à adopter doivent tenir compte des catégories d’animaux, de leur stade de production et de leur état corporel.
Objectif : répartir les ressources de façon à préserver au mieux les fonctions de production les plus importantes et à ne pas altérer les capacités de production ultérieures. Le raisonnement des adaptations doit aussi intégrer la préservation du potentiel de repousse des prairies.
Privilégier les vaches suitées et les génisses
En élevage allaitant, lorsque les conditions de pâturage sont dégradées, l’Institut de l’élevage recommande de « maintenir les vaches suitées et les génisses dans un état corporel qui n’altère pas leurs capacités de production actuelles et futures ».
Dans ces situations, les vaches allaitantes peuvent néanmoins supporter une restriction alimentaire pendant un ou deux mois. Cette restriction est à mesurer selon le stade de production et l’état corporel des animaux.
 Grille des notes d'état corporel des vaches allaitantes. (© Institut de l'élevage) |
L’Institut de l’élevage conseille de ne pas descendre en dessous d’une note de 2 avant la reproduction, puis en dessous de 1,5 une fois la période de reproduction passée. « Dans ces conditions et au-delà du 3e mois de lactation, une baisse du niveau de production laitière est cependant à prévoir ».
La note 2 se caractérise par des côtes saillantes et un léger dépôt adipeux identifiable par le toucher à l’attache de la queue. Habituellement à cette période de l’année, les notes d’état sont supérieures à 2,5.
Couvrir au minimum les besoins d’entretien
Quant aux veaux, il convient de maintenir un niveau de croissance minimum pour ne pas handicaper les performances futures. Selon les races, ce minimum est de l’ordre de 750 à 900 g/jour jusqu’au sevrage. Pour les vaches suitées et leurs veaux, les adaptations sont à raisonner en fonction des périodes de vêlage. Ces dernières conditionnent les périodes de mise à la reproduction et l’âge des broutards au moment du déficit d’herbe au pâturage.
Chez les génisses d’élevage de plus d’un an conduites en vue d’un vêlage à 3 ans, une restriction alimentaire modérée de l’ordre d’1 Ufl (unité fourragère lait) par jour est sans conséquence sur les performances futures et la carrière de l’animal.
Cette restriction, qui correspond à une réduction quotidienne de la croissance d’environ 300 g par jour, peut être faite sur deux à trois mois, dans la mesure où elle peut être compensée ultérieurement par des conditions plus favorables permettant aux animaux de réaliser une croissance compensatrice. Toutefois, lorsque leurs conditions de pâturage sont difficiles depuis mai, l’objectif minimum consiste à couvrir les besoins d’entretien de ces animaux.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?