 Le réseau fonctionne comme Canal +, sous signal crypté. L'objectif : contrôler les abonnements. (© DR)
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Quel a été le point de départ de ce réseau de balises Rtk ?
Les agriculteurs, bien entendu, qui se sont d’abord équipés individuellement. Puis, la Chambre départementale d’agriculture a voulu développer un réseau de balises Rtk, avec des coopératives agricoles d’Eure-et-Loir et des départements voisins. Le Gie Coop&Tech a été créé. Notre prestataire technique (la société Latitude) nous a confortés dans notre démarche. Selon lui en effet, l’installation de balises Rtk individuelles n’optimise pas l’espace et encore moins les plages de fréquences disponibles. Les coopératives engagées dans le Gie (Bonneval, Cabep, Cap Seine, Ile-de-France Sud, Interface Céréales, Scael, Sevepi et Valfrance) ont investi, à quatre au départ, dans un réseau physique de 25 balises Rtk. Aujourd’hui, il en compte une cinquantaine.
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Quels étaient les objectifs de ce projet ? Le premier : couvrir le triangle Rouen-Paris-Orléans, c’est-à-dire l’Eure-et-Loir et la partie du Bassin parisien située au Sud de la Seine. Le second consistait à démocratiser une technologie qui deviendra, selon les coopératives, incontournable dans les années à venir, notamment pour répondre aux exigences du plan Ecophyto 2018.
Comment avez-vous décidé d’y répondre ?
Par la mutualisation des moyens, l’un des fondements des coopératives, qui leur permet d’être au service des adhérents et d’optimiser les revenus de ces derniers. Les coopératives ne doivent pas dégager de la marge grâce à une prestation supplémentaire.
Un service ouvert à tous
Donc, le schéma de fonctionnement est transparent ?
Oui. En fonction de la zone de couverture souhaitée, telles ou telles coopératives réalisent l’investissement. Le Gie gère le parc de balises et nous avons mis en place une gestion commerciale totalement informatisée. En revanche, tout ce qui relève de la technique est contractualisé avec des prestataires.
 « Demain, il y aura du Rtk partout en France ! Quelle sera la meilleure solution technique dans dix ans ? On ne le sait pas encore. Mais à ce jour, compte tenu de nos objectifs, nous sommes persuadés d’avoir fait le bon choix », conclut Emmanuel Haugazeau, directeur du Gie Coop&Tech. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. (© DR) |
Alors, il faut être adhérent de l’une des coopératives du Gie pour bénéficier du réseau Rtk ?
Absolument pas ! Ce service est ouvert aux adhérents bien sûr, mais également à tous les agriculteurs et Eta intéressés. C’est un peu novateur comparé au mode de fonctionnement habituel des coopératives. Mais, démocratiser une technologie signifie la proposer à un maximum d’utilisateurs, sans limite d’accès.
Quelles sont les tarifs ?
Le droit d’entrée est de 1.000 €, auxquels s’ajoutent 400 € par récepteur, 250 € d’abonnement annuel forfaitaire et 100 € d’abonnement annuel par récepteur. Sachant que le principe est de reverser les droits d’entrée aux coopératives, au prorata de l’investissement qu’elles ont effectué. C’est pourquoi le montant est plafonné. Les abonnements, eux, servent à payer les charges d’entretien du réseau.
Après presqu’une année de fonctionnement, quel bilan dressez-vous ?
Dès le lancement en avril 2010, les agriculteurs ont répondu présents et le nombre d’abonnés a doublé en six mois. Nous sommes sur la bonne voie, sachant que nous avons estimé le retour sur investissement à douze utilisateurs par base d’ici trois ans, soit 600 au total.
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