 Une consommation de paille pour les litières en baisse de 10% en volume sur 8ans.(© Terre-net Média) |
En France plus de 25 millions de tonnes de paille coupée sont produites. L’élevage en consomme près de 12,1 millions de tonnes pour la constitution des
litières des bovins, ovins, caprins, porcins et volailles. L’élevage bovin est le plus important utilisateur. Il représente environ 80 % de la paille utilisée par l’élevage en France.
Une diminution importante, de l’ordre de 9 %, du nombre d’animaux élevés en France
Toutefois, ces besoins en paille ont diminué de près de 10% entre 2001 et 2008. Un recul qu’explique Agreste « par une différence de durée de stabulation liée au climat propre à chaque année étudiée, mais surtout par une diminution importante, de l’ordre de 9 %, du nombre d’animaux élevés en France entre 2001 et 2008. Cette diminution a fortement touché les ovins (– 19 %), les caprins (– 14 %) et dans une moindre mesure les porcins (– 9 %) et les bovins (– 3 %). A contrario l’utilisation moyenne de paille par animal a progressé. En effet, le besoin moyen en paille par bovin s’est accru d’environ 165 kg. Ce phénomène est probablement en lien avec le fort développement des aires paillées intégrales, impulsé par les plans de modernisation des bâtiments d’élevage. Entre 2001 et 2008, la part des bâtiments en aires paillées intégrales, mode de stabulation le plus gourmand en paille, est passé de 38 % du nombre total de bâtiments à 55 %. ».
Agreste explique également qu’en période de mauvaise récolte de paille (comme par exemple en 2003 ou plus récemment en 2010), le secteur de l’élevage peut rencontrer plusieurs difficultés concernant la couverture de ses besoins : dans la répartition de la production régionale (cf. encadré : l’ouest et le sud en déficit potentiel) et les besoins d’autres secteurs industriels. « Les litières des élevages ne constituent pas la seule utilisation de la paille. L’alimentation de ces mêmes élevages, les litières des chevaux, les champignonnières, la production de chaleur, d’électricité et de pâte à papier utilisent également de la paille. Or le volume de paille nécessaire pour ces valorisations n’est pas négligeable et devrait probablement s’accroître au vu des nombreux projets de construction de centrales de valorisation de biomasse. »
L'Ouest et le sud en déficit potentiel
 (© Agreste) |
Le tiers de la production nationale de paille est assuré par les régions Centre, Picardie et Champagne-Ardenne. Par conséquent, au niveau régional, la production n’est pas systématiquement supérieure aux besoins en litière des élevages. D’après Agreste « certaines régions disposent d’une production très proche du volume des besoins des élevages, comme par exemple l’Auvergne ou Paca, voire une production inférieure à ces besoins, comme dans le Limousin ou la Franche-Comté. Ainsi les régions déficitaires doivent se procurer de la paille auprès de régions excédentaires. Ces transferts de paille induisent probablement, à volume utilisé de paille équivalent, des charges pour les éleveurs associées aux frais d’acheminement de la paille plus élevées. »
|
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026