 « Avec une alimentation réduite à deux fois par semaine, ou en libre service, le poids des carcasses des jeunes bovins est comparable à celle du lot témoin, c'est à dire alimenté tous les jours à l'auge ». (© Terre-net Média)
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Réduire la
fréquence de la distribution de l’alimentation est une piste pour diminuer ce temps de travail d’astreinte.
C’est en tout cas ce qui ressort d’une expérimentation réalisée à la station expérimentale bovine de Mauron par les Chambres d’agriculture de Bretagne.
Trois fréquences d’alimentation
« Cette étude avait pour objectif de mesurer les incidences de trois fréquences de distribution d’une ration sèche sur les performances animales », soulignait en décembre 2009 Daniel Le Pichon (Station expérimentale de Mauron). Menée entre 2006 et 2008, l’étude a porté sur deux bandes de 36 jeunes bovins de race Limousin. Chaque bande a été scindée en trois groupes, chaque groupe correspondant à une fréquence de distribution d’aliment (blé aplati, tourteau de soja, luzerne déshydratée, aliment minéral vitaminé) : une fois par jour (témoin), deux fois par semaine et libre-service nourrisseur. Dans le cas des nourrisseurs, il faut préciser que les animaux bénéficiaient seulement de 35 cm de longueur d’auge (contre 64 cm dans les deux autres modalités) et ne pouvaient donc « y accéder tous en même temps ». À l’achat, les JB pesaient en moyenne 296 kg pour un âge de 8,5 mois.
Deux fois moins de temps passé à la distribution
« Malgré l’accès limité à l’auge, l’alimentation des jeunes bovins en libre service n’a posé aucun souci », précisait Daniel Le Pichon. De même, que ce soit avec une alimentation deux fois par semaine ou en libre service, le poids des carcasses est comparable à celle du lot témoin. « Nous n’avons pas constaté d’hétérogénéité particulière, ni de problème sanitaire non plus entre ces lots. » En fait, le changement porte davantage sur l’impact de ces distributions sur le rythme des animaux qui diffère au cours de la journée.
« L’éleveur doit donc rester vigilent et prendre plus de temps pour la surveillance, même s’il réduit de moitié son temps passé à la distribution et qu’il a ainsi plus de souplesse dans son organisation du travail quotidien. » Si l’on regarde l’impact à l’échelle de l’atelier, le gain de temps varie en fonction du niveau d’équipement utilisé pour la préparation et la distribution de la ration. « On peut ainsi imaginer que l’ensemble de ces tâches soit complètement automatisé. Dans cette hypothèse, le travail d’astreinte se résumerait à la surveillance et au paillage des animaux. »
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