 Les éleveurs souhaitent le boycottage des produits des transformateurs (© TNM) |
Vingt à trente producteurs laitiers ont écumé mercredi les grandes surfaces de l'agglomération de Rodez pour apposer sur ces produits vedettes des autocollants disant: "Boycottez ce produit fabriqué par une entreprise qui ne paie pas les producteurs de lait", a rapporté la FDSEA, qui a mené cette action avec les Jeunes agriculteurs (JA). La vache qui rit est produite par Bel, Caprice des Dieux par Bongrain et le Camembert Président par Lactalis. Ces trois groupes sont accusés par les producteurs de lait de manquer à un accord de juin 2009 et de ne consentir à revoir le prix d'achat du lait que quand les cours baissent, pas quand ils remontent comme c'est le cas actuellement. Depuis quelques jours, les producteurs se mobilisent pour obtenir que les transformateurs revalorisent le prix du lait. Les producteurs de la FDSEA dans l'Aveyron ont ainsi été précédés dans leur appel au boycottage par ceux de Rhône-Alpes. Mercredi dans l'Aveyron, les producteurs ont "distribué les bons points et les mauvais", a indiqué Claude Falip, secrétaire de la section laitière de la FDSEA. S'ils ont désigné La vache qui rit, le Caprice des Dieux et le Camembert Président au boycottage, ils ont aussi distingué les yaourts de Danone d'un autocollant: "Equitable: cette entreprise paie les producteurs de lait au prix équitable". Entre les deux, ils ont apposé des autocollants sur les yaourts de Yoplait, accusé de tarder à se prononcer: "Ultimatum: les agriculteurs demandent à cette marque de payer le lait au prix équitable". Lors de leur opération, les producteurs ont reçu des marques de soutien des consommateurs, mais aussi de la grande distribution, a assuré Claude Falip. L'Aveyron est d'autant plus affecté que la production animale (production de lait mais aussi de viande) y représente 71% du chiffre d'affaires agricole d'un département dépendant fortement de l'agriculture et de l'agroalimentaire, selon des données fournies par la FDSEA. Les 1.534 producteurs de lait de vache répertoriés dans le département souffrent aussi particulièrement parce que la moyenne de production de lait par exploitation est nettement inférieure à la moyenne nationale et que "ça ne fait pas de gros salaires", a expliqué M. Falip.
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