 Avec ce "lait équitable", dont le nom n'est pas encore connu, "nous voulons montrer que l'on est capable de payer 400 euros la tonne au producteur" explique Pascal Massol (Apli). (© DR) |
A l'origine de la grève du lait de l'automne 2009, qui a consisté à jeter des tonnes de lait plutôt que de le livrer aux laiteries, l'Apli veut
"démontrer que ce que l'on défend est réalisable", a déclaré lundi à l'Afp Pascal Massol, son président. Avec ce
"lait équitable", dont le nom n'est pas encore connu,
"nous voulons montrer que l'on est capable de payer 400 euros la tonne au producteur" (contre 275 euros au deuxième trimestre 2010) tout en offrant au consommateur
"un rapport qualité/prix tout à fait convenable", a ajouté M. Massol. Un cahier des charges
"très précis" sera mis au point.
Cette opération est menée au sein de la fédération européenne des producteurs laitiers (Emb), dont l'Apli est adhérente. Ce lait a déjà été lancé dans plusieurs pays européens (Autriche, Allemagne, Belgique), selon M. Massol, qui prévoit sa sortie dans "quelques régions françaises" pour la fin de l'année 2010. Sur le financement, le président de l'Apli affirme que des "partenariats" sont en cours avec, notamment, des acteurs dans le Btp et l'immobilier.
Outil de régulation du marché du lait
En mai, l'Apli avait déposé à Angers les statuts d'un "Office national du lait", un outil de régulation du marché du lait qu'elle appelle de ses voeux. L'Apli souhaite, d'ici à trois ans et la fin programmée des quotas laitiers, substituer cet office au Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (Cniel) qui réunit actuellement industriels, coopératives et la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl), la branche laitière de la Fnsea. Cette interprofession, chargée d'établir des indices censés aider à fixer les prix du lait, vient d'échouer une fois de plus à trouver une issue au problème récurrent du prix du lait.
Rappelons que mercredi, les producteurs, affiliés aux syndicats majoritaires Fnsea, Jeunes Agriculteurs, et la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl) doivent se retrouver pour décider d'une stratégie face aux industriels qui refusent de relever les prix de façon significative.
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