 La production de lait de chèvre se porte bien. (© Terre-net Média) |
L’évolution la plus remarquable sur les dernières années dans la filière caprine est la forte augmentation de la production de lait, et par conséquent celle de fromage. La quantité de lait trait est passée de 471 millions de litres en 2001 à 527 millions en 2008, soit une augmentation de près de 12 % pour un nombre de chèvres en augmentation de moins de 3 %. Ce gain de productivité est dû en particulier à une meilleure maîtrise technique de l’alimentation des chèvres, ainsi qu’à une pratique accrue des lactations longues.
La productivité moyenne d’une chèvre est passée de 628 litres en 2001 à 684 litres en 2008, avec des variations importantes selon la région, la destination du lait et l’inscription au contrôle laitier : la productivité peut atteindre plus de 800 litres par chèvre dans le grand Ouest qui livre une grande partie de sa production, et moins de 600 litres dans le Sud qui transforme directement le lait. Désormais, 36 % des exploitations (livreurs exclusifs et transformateurs) adhèrent au contrôle laitier, produisant : 55 % du lait trait ; elles n’étaient que 30 % en 2001 produisant 50 % du lait trait.
Quant aux livreurs exclusifs, 46 % d’entre eux, représentant 59 % du lait trait, sont inscrits au contrôle laitier.
Moins de transformation à la ferme...
La part du lait livré dans le lait trait est passée de 76 % en 2001 à 82 % en 2008, et celle du lait transformé de 23 % à 18 %. La fabrication de produits laitiers à la ferme, des fromages en général, diminue au profit de la fabrication industrielle. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette baisse. En premier lieu, la demande par les industriels de livraisons de lait toujours plus importantes pour augmenter la fabrication de fromage et répondre à la demande croissante des consommateurs.
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Mais certains éleveurs ont également pu renoncer à ces fabrications, suite à la mise en place en janvier 2006 de nouvelles contraintes en matière de sécurité alimentaire prévues par des textes législatifs adoptés par l’Union Européenne, connus sous le nom de « paquet hygiène ». 45 % des exploitations continuent cette activité, alors qu’elles étaient 48 % en 2001, et ce sont des exploitations plus petites que la moyenne : elles élèvent 26 % des chèvres en 2008, 31 % en 2001. C’est particulièrement vrai dans la région la plus concernée par la transformation à la ferme, la région Rhône-Alpes, où la proportion d’exploitations concernées est restée pratiquement la même à 67 %, alors que le nombre de chèvres correspondant a baissé de 54 à 50 %.
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