 Figure 1. (© DR) |
Les résultats nationaux Ecolait de 2008 nous donnent une tendance nette : le coût alimentaire des vaches laitières, ramené aux mille litres de lait, est, en moyenne, un peu plus bas pour les niveaux de production plus élevés. La différence est de l’ordre de 10 €/Ml entre les 185 élevages à plus de 8.600 litres de moyenne économique et les 185 élevages à moins de 6.900 litres (figure 1).
Le coût des concentrés est plus élevé
La tendance est inverse pour le seul coût de concentrés : les troupeaux à moyenne économique plus élevée sont un peu plus coûteux : 68.4 €/Ml contre 61.7 pour les moins productifs. Cet écart, relativement faible, a pourtant été obtenu au cours de l’année 2008, où les prix des différents concentrés étaient hauts, nous nous en souvenons tous.
Chaque vache reçoit beaucoup plus de concentrés dans les troupeaux plus productifs : presque 2.2 tonne par an, contre moins de 1.4 t. Mais elles produisent aussi beaucoup plus de lait ! D’où une consommation de concentrés très semblable ramenée à chaque litre produit : 236 g par litre contre 227 g pour les vaches moins productives.
Le coût des fourrages est bien moins élevé dans les troupeaux plus productifs
 Figure 2. (© DR) |
C’est sur le coût fourrager que se forge l’avantage des hautes productions : 50.9 €/Ml contre 70.7. Explication : les vaches plus productives consomment un peu plus de fourrages, et souvent des fourrages plus chers. Par exemple, les troupeaux à plus de 8.600 litres/ vache reçoivent en moyenne plus de 74 % de leurs fourrages sous forme d’ensilage, contre 60 % pour ceux à moins de 6.900 litres (voir figure 2). Mais la dépense plus forte est diluée par une quantité nettement plus grande de lait.
Il apparaît clairement ici que le raisonnement du coût alimentaire ne peut pas se contenter de la seule observation du coût des concentrés : les conclusions seraient erronées.
Remarque importante : les coûts fourragers que nous prenons en compte comprennent toutes les charges de production : depuis le fermage jusqu’au stockage, aussi bien les engrais, traitements et semences que les frais de mécanisation payés à des tiers ainsi que ceux du matériel en propriété, le fuel et l’entretien.
Des écarts très importants
 Figure 3. (© DR) |
Le coût alimentaire moyen des vaches varie de 50 €/Ml, parfois plus, entre le quart supérieur et le quart inférieur des résultats (sous groupes de 50 élevages environ, figure 3). Et ceci pour tous les niveaux de production.
Le coût des concentrés est responsable d’environ 2/3 des écarts, et les fourrages du tiers restant (tableau 4). Parmi les leviers les plus évidents, nous trouvons, à l’observation des résultats : la distribution un peu trop généreuse de concentrés, en particulier les plus chers ( correcteurs azotés et concentrés de production), et côté fourrages une moindre utilisation du pâturage en particulier.
 (© DR) |
Pour améliorer le coût alimentaire d’un troupeau, le potentiel de progression le plus grand est dans de nombreux cas d’essayer de mieux valoriser ses fourrages et ses concentrés, à moyenne économique constante, que de tenter d’augmenter la productivité sans avoir optimisé ses coûts au préalable.
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