 Pascal Massol, président de l'Apli. (© Terre-net Média) |
Si l’ensemble des membres de l’Emb adhère au nouvel office du lait que l’Emb et ses organisations nationales (Apli en France) vont créer, 45 % de la production laitière européenne échapperaient aux interprofessions habituelles. En France, 10.000 éleveurs proches de l’Apli (20 % de la production nationale de lait), seraient alors invités à verser leur Cvo au nouvel office du lait que l’Association tente de mettre en place. Ils montreront ainsi qui sera dorénavant leur prochain interlocuteur pour défendre leurs intérêts.
Les statuts de ce nouvel office national seraient déposés très prochainement selon Pascal Massol, président de l’Apli, joint par Terre-net Média.
Le nouvel office fédérerait des entités régionales définies par bassin de production auxquelles adhéreraient les éleveurs laitiers. Mais il n’aura aucune légitimité sans un relais européen. Aussi, c’est au niveau européen qu’il reviendra à chaque office national de se regrouper en une structure de dimension suffisante pour peser sur les futures négociations du prix du lait auprès des industriels et des collecteurs.
Une gamme de produits laitiers équitables en projet
En parallèle à la constitution d’un nouvel office, s’élabore une gamme de produits laitiers équitables. Le nouvel office diffusera en circuit court auprès de distributeurs (transport limité, nombre réduit d’intermédiaires) et sous sa propre marque, des produits laitiers transformés par des industriels réduits aux rôles de prestataires de service. Les dividendes seraient ainsi redistribués aux producteurs de lait et ne profiteraient pas par conséquent aux industriels ni à la distribution.
Les 20 % de producteurs de lait proches de l’Apli produisent 3,6 milliards de litres de lait qu’il serait aisé de valoriser 400 euros la tonne selon Pascal Massol.
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En créant un nouvel office et en se réappropriant la maîtrise des négociations sur le prix du lait, l’idée défendue par l’Apli est de confronter les pouvoirs publics et
« l’ensemble de l’interprofession actuelle portée à bout de bras par l'état » à un nouvel acteur de la filière lait avec lequel il faudra dorénavant compter. Avec comme objectif de savoir dans quelle mesure chacun de ces acteurs se positionne pour appuyer les revendications des producteurs adhérents de l’Office.
Aucune réponse n’est cependant apportée à la question de savoir ce qui adviendra des contrats de livraison des producteurs qui adhéreraient au nouvel office.
L’Emb tiendra bientôt son assemblée générale, une occasion pour faire le point sur les projets de statuts en cours d’élaboration dans les différents pays partenaires.
L’instauration d’un office dans des pays tels que les Pays Bas et de Danemark pourrait chambouler les stratégies de collecte assurées à 90 % par une seule coopérative.
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