 Le déblocage des laboratoires d'analyse a commencé. (© Terre-net Média) |
« Nous sommes surpris que des responsables professionnels fassent évacuer d'autres professionnels, sans qu'il n'y ait eu de dégradations », a expliqué jeudi à l'Afp Gérard Durand (Confédération Paysanne) surpris du déblocage par les forces de l'ordre du laboratoire Inter Laitier Loire Anjou Bretagne (Lillab) de Chateaugiron, bloqué depuis plus d'une semaine.
L'Apli (Association des producteurs de lait indépendants) et la Confédération paysanne qui menaient les blocages veulent obtenir une reprise des négociations sur les prix du lait. Ils veulent également participer à ces discussions, où seul est invité le syndicat majoritaire Fnsea, via la Fédération nationale des producteurs laitiers (Fnpl). « Quand d'autres structures font pour des millions de dégâts, il n'y a pas de poursuite. Il y a deux poids, deux mesures », a déploré M. Durand.
« Il ne nous reste plus qu'à nous retourner vers Bruno Le Maire, nous allons participer activement à sa campagne électorale », a-t-il averti. Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire dirigera la liste UMP aux régionales en Haute-Normandie.
A Saint-Lô, le Laboratoire Interprofessionnel Laitier de Normandie (Lilano) à Saint-Lô a lui aussi repris son activité jeudi, selon le laboratoire et les producteurs de l'Apli. « Nous avons eu une réunion au niveau national hier midi, il y a eu cinq ou six référés contre des blocages de labo avec des menaces financières énormes », a indiqué à l'Afp un producteur de l'Apli, Thierry Leservoisier.
Seul le laboratoire de Carhaix (Finistère) était toujours bloqué jeudi, selon les gendarmes. Les laboratoires interprofessionnels (producteurs, coopératives, industriels) ont en charge l'analyse du lait des producteurs, dont la rétribution varie en fonction de sa qualité et de sa composition.
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