 Michel Mercier, ministre de l'espace rural et de l'aménagement du territoire (© Terre-net Média) |
Etre à la fois le ministre des villes et des campagnes qui «
veut faciliter la vie quotidienne des français » . C’est en ces termes que Michel Mercier a défini pour la première fois, ce sept octobre, ses nouvelles fonctions de ministre de l’espace rural et de l’aménagement du territoire depuis sa nomination au début de l’été.
Installé rue de Varenne, à quelques mètres du ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche, dans l’ancien hôtel particulier qui abritait auparavant le ministère du logement dirigé par Christine Boutin, le nouveau ministre affirme avoir passé trois mois à rencontrer et à consulter tous les acteurs de l’espace rural et de l’aménagement du territoire pour délimiter et présenter son champ d’actions.
Dorénavant doté d’un budget « conforté » pour 2010 (340 millions d’euros), Michel Mercier va pouvoir « commencer à mettre ne œuvre les nouvelles orientations de son ministère ». Avec des actions qui s’inscrivent dans la durée et qui seront conduites en synergie avec les ministères de la santé, de l’agriculture, des transports… Il reste à savoir si Michel Mercier aura le temps de les lancer de telle manière qu’ils aboutissent !
A l’heure actuelle, la priorité du ministère est de rendre possible l’accès à internet à très haut débit fixe et mobile sur l’ensemble du territoire français. Un chantier en perspective de vingt ans qui coûterait entre 20 et 30 milliards d’euros ! Ces travaux pourraient être financés par un fonds spécifique qui serait approvisionné par une partie des dividendes inhérents à la vente des réseaux numériques.
A court terme, la politique du ministère de l’espace rural et de l’aménagement du territoire se reposera sur la réforme des collectivités territoriales et assurera une « meilleure complémentarité entre territoires ruraux et urbains ».« Toute ma politique consiste à rétablir la confiance entre l’Etat et les habitants», assure Michel Mercier.
Ainsi, trois mois après sa nomination, il souhaite:
- mettre en place une nouvelle génération de pôles d’excellence rurale « destinés à valoriser les atouts de nos territoires ». Ils seront lancés avec le ministère de l’agriculture.
- l’ouverture d’assises des territoires ruraux qui se tiendront dans les prochains jours (jusqu’en janvier 2010) pour « établir des programmes d’actions visant à développer l’attractivité de ces territoires ».
- et deux jours après la votation sur le changement de statut de La Poste, le ministère de l’espace rural entend conduire un plan en faveur des services publics en milieu rural. Avec comme objectif de « déterminer un socle de services et la recherche d’engagements pluriannuels de services de la part des opérateurs ».
Le ministère de l’espace rural et de l’aménagement du territoire compte aussi s’atteler à d’autres chantiers comme la modernisation des trains corail ou encore le développement de l’agrotourisme et des circuits courts.
Ce vaste programme, aux ressources indéfinies pour le financer, n’a donc « rien de très agricole » à proprement parler. Le ministère de l’espace rural et de l’aménagement du territoire n’est donc en aucun cas le second ministère de l’agriculture. « Mais à travers mes fonctions, je suis aussi le ministre des agriculteurs », tient à préciser Michel Mercier.
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