Un animal paré à se défendre

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Un animal paré à se défendre

Dans le parasitisme, il y a en réalité deux aspects à considérer : les réactions propres à l’animal et celles induites par la conduite d’élevage. Les premières mettent souvent l’animal dans de meilleures conditions pour se défendre contre les « envahisseurs ».


Changer la gestion du parasitisme pour éviter
les résistances (© Terre-net Média)
Un animal en bonne santé se défendra lui-même bien mieux qu’un animal malade. Cette lapalissade est pourtant d’actualité, alors même que le développement croissant de phénomènes de résistances oblige aujourd’hui éleveurs et scientifiques à revoir leurs méthodes de gestion du parasitisme.

L’immunité animale repose sur certains principes qu’il convient de rappeler.

Tu n’entreras pas !

Tout d’abord, la première des immunités consiste à empêcher le parasite d’entrer. Cette ‘immunité de barrière’ concerne prioritairement la peau et l’intestin « qui est la porte d’entrée entre le milieu extérieur et l’individu. Le point clé de cette immunité de barrière est l’imperméabilité intestinale, sous influence de la vitamine A, E et des Oméga 3. Or, ces éléments ne se trouvent naturellement que dans les fourrages verts. En bâtiment, l’éleveur devra donc les apporter », explique Hervé Coste, de l’École nationale vétérinaire.

Cette barrière est maintenue en équilibre par la flore intestinale, dont la qualité va stimuler la production d’anticorps, « que l’on peut reconstruire avec les pro-biotiques ». Mais attention : cette flore doit impérativement être stable et favorisée par les pratiques d’élevage. « Ainsi, dans le cas des ruminants, il faut veiller à amener de l’herbe dans la ration pour amener les vitamines A et E nécessaires comme nous avons vu, mais à le faire dans des conditions raisonnables sous peine d’acidose, un élément déstabilisant la flore. Il faut donc trouver le bon équilibre pour ne pas être à contretemps de l’effet recherché ! »

Chez le jeune, la flore n’est pas installée. « Donc, pour une conduite d’élevage en bâtiment, il sera préférable d’établir a priori un bilan de la qualité des bâtiments et de la qualité de l’alimentation. »

La réaction inflammatoire

« La maîtrise du parasitisme passe par le point clé des oligo-éléments » poursuit Paul Polis, vétérinaire homéopathe. Face à eux, les races ne sont pas égales. Dès que la larve infestante est entrée, l’animal met en place des mécanismes de défense dont la polyvalence et l’efficacité sont liées aux oligo-éléments, également responsables de la rapidité d’action des globules blancs.

L’étape suivante est l’élaboration de l’immunité à mémoire : les anticorps sont des molécules très spécifiques qui ont pour but de neutraliser les intrus à hauteur de 20%, le reste étant géré par les globules blancs, dont l’efficacité est sous influence des oligo-éléments. « Une bonne technique pour permettre la mise en place de cette immunité de mémoire consiste tout simplement à mettre pendant 3 semaines minimum les animaux sur des parcours. » Le passage en bâtiment est aussi en principe une zone indemne.

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