Les camions sont totalement bloqués tandis que les voitures peuvent passer ces barrages de tracteurs au compte-gouttes sur les autoroutes entre Tournai (Belgique) et Lille (France) et entre Mons (Belgique) et Valenciennes (France), selon l'agence de presse belge, Belga.
Malgré un accord conclu début juillet entre la fédération belge des entreprises de distribution (Fedis) et les producteurs de lait, certains de ces derniers, insatisfaits, ont décidé de poursuivre des actions de blocage.
Les agriculteurs qui bloquaient fin juin des dépôts d'approvisionnement de plusieurs grandes enseignes de distribution en Belgique avaient mis fin à leurs actions le 3 juillet sous la menace de payer des astreintes et après avoir obtenu une hausse de 2 centimes du prix du lait. Mais si les agriculteurs de Flandre (nord de la Belgique) ont signé l'accord, ceux de Wallonie (sud) qui exigeaient une hausse totale de 3,5 centimes s'y sont refusés. Les 2 centimes d'euros de plus ne permettent aux agriculteurs que de récupérer 60% de la perte, soulignent-ils.
Agriculteurs et grande distribution s'opposent dans plusieurs pays
Le même conflit oppose dans d'autres pays d'Europe les agriculteurs à la grande distribution, accusée de pratiquer des marges excessives au mépris de la survie de nombreuses exploitations laitières. La chute du prix du lait, à des niveaux qui mettent en danger la survie des producteurs et éleveurs les plus fragiles, provoque des manifestations depuis plusieurs mois sur le continent, dernièrement en Espagne.
 Des propositions pour aider le secteur seront présentés le 22 juillet à Bruxelles.. (© Terre-net Média) |
Pour y faire face, les ministres européens de l'Agriculture devaient examiner lundi lors de leur réunion mensuelle à Bruxelles une proposition de la Commission européenne visant à prolonger certaines aides. Il s'agit du régime dit «d'intervention» pour le beurre et le lait en poudre, qui donne droit à des achats sur fonds publics lorsque les prix descendent trop bas.
Les produits sont ensuite stockés et revendus ultérieurement. Afin d'éviter que ce système ne devienne un débouché en soi et ne dope artificiellement la demande, cette période d'achats «d'intervention publique», ouverte le 1er mars, devait arriver à échéance au 31 août.
Bruxelles propose de la prolonger jusqu'à fin février 2010 «en vue de contribuer à alléger les difficultés rencontrées sur le marché du lait». «Nous souhaitons avoir la possibilité de continuer à faire des achats d'intervention jusqu'à la fin de l'année», a dit lundi aux journalistes la commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel en arrivant à la réunion.
Décision rendue à l'automne
Les ministres rendront leur décision à l'automne. La commissaire doit présenter le 22 juillet des propositions supplémentaires pour aider le secteur, à la demande des Etats de l'UE. La France et l'Allemagne veulent que le gel éventuel de la nouvelle hausse programmée en 2010 des quotas laitiers (plafonds de production) dans l'UE ne soit pas exclu. Mais la Commission est a priori peu favorable. Elle fait valoir que la hausse de ces quotas n'est pas à l'origine de la chute des prix puisqu'ils ne sont pas pleinement utilisés.
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