 Il y a une quinzaine d'années, les protéagineux étaient beaucoup plus utilisés. (© Terre-net Média) |
« Les protéagineux sont adaptés à l’alimentation porcine mais le principal problème concerne leur disponibilité », souligne Didier Gaudré, de l’Institut du porc (Ifip), qui est intervenu lors de la journée technique organisée par l’Unip et les chambres d’agricultures à Paris le 23 juin. En quinze ans, les surfaces de pois, féverole et lupin sont en effet passées de 750.000 à 165.000 hectares… Le plan de relance actuellement enclenché vise à remonter à 400.000 hectares d’ici 2012, et un de ses objectifs est justement de profiter à l’alimentation animale.
« Les aides annoncées devraient donner l’opportunité aux pois et à la féverole de revenir sur le marché, mais après, pour que la filière reprenne de façon pérenne, il faut que les agriculteurs soient convaincus de l’intérêt agronomique de cultiver des protéagineux », estime Didier Gaudré.
Complémentarité pois et colza
Les éleveurs choisiront ce qu’il y a de plus intéressant et rentable selon leur situation, mais le pois et la féverole ont des taux suffisants d’amidon et de protéines pour l’alimentation porcine. « Dix acides aminés* son aussi essentiels pour eux et c’est important de respecter l’équilibre entre eux pour obtenir de bonnes performances. Le pois et la féverole sont, par exemple, assez riches en lysine mais ils ont en revanche besoin d’être complémentés en méthionine et cystine, avec du tourteau de colza. Grâce aux protéagineux, nous pourrions remplacer complètement ou en partie le soja dans presque 90 % des formules. »
L’accroissement des protéagineux dans l’alimentation porcine dépendra de la disponibilité des matières premières, de la concurrence des autres sources de protéines (soja et acides aminés de synthèse) et des contraintes spécifiques à la production porcine (Corpen). Et un accompagnement technique sera, de toutes façons, nécessaire.
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