"L'entreprise fait valoir que nous empêchons de collecter le lait alors que ce n'est pas le cas. Elle a choisi délibérément de ne pas collecter, donc nous avons saisi la justice pour la sommer de reprendre cette activité", a déclaré Chantal Cor, présidente de la section lait de la FDSEA du Cantal. "Aujourd'hui encore, un certain nombre d'éleveurs se retrouvent avec leur production sur les bras et il faudra bien qu'ils soient indemnisés", a-t-elle ajouté, précisant que sur place les éleveurs maintenaient seulement le blocage des produits fabriqués dans l'usine.
L'entreprise Lactalis fabrique essentiellement des fromages AOC (Cantal, Bleu d'Auvergne) à partir du lait collecté dans le Cantal. Mme Cor a par ailleurs jugé que l'accord conclu mercredi soir entre les agriculteurs et les laiteries à Paris était "insuffisant", en particulier pour les éleveurs des zones de moyenne montagne comme le Cantal où les coûts de production sont plus élevés. "L'accord prévoit des prix par tranche, allant de 262 à 280 euros les mille litres et nous redoutons que Lactalis nous applique le prix le plus bas", a-t-elle ajouté.
Le blocage de l'usine de Riom-ès-Montagne a commencé lundi à 20H00, les producteurs cantaliens réclamant un prix plus élevé pour leur lait, mieux valorisé puisqu'il sert à fabriquer des produits de grande consommation comme le fromage. La direction de l'entreprise, qui n'a pu être jointe jeudi, avait saisi mercredi le tribunal de grande instance (TGI) d'Aurillac qui avait ordonné aux éleveurs de libérer l'accès de l'usine sous peine de pénalités de 300 euros par heure de retard. Employant 160 salariés, Lactalis estime que ce blocage entraîne un arrêt total de son activité sur le site.
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