Un virus qui joue à cache-cache

Article réservé aux abonnés.

Un virus qui joue à cache-cache

La Rhinotrachéite infectieuse bovine est la maladie respiratoire de loin la plus fréquente. Elle atteint les bovins à tout âge. Conséquences, symptômes et diagnostics.

 


l'Ibr est une maladie qui se manifeste par des épidémies
d'infections pulmonaires. (© Terre-net Média)
LIbr (Infectious bovine rhinotracheitis) ou rhinotrachéïte infectieuse bovine est une maladie qui se manifeste par des épidémies d’infections pulmonaires. À l’origine, un herpes-virus spécifique aux bovins, le Bov-HV1. Chez les animaux infectés, ce virus a pour conséquence d’entraîner de l’infécondité chez les femelles et des avortements, d’où son autre appellation : Ipv, pour vulvo-vaginite pustuleuse infectieuse.

 

Côté symptômes, il faut compter avec une rhinite au départ purulente qui évolue vers une nécrose pouvant aller jusqu’au stade ultime de la mort de l’animal quand la maladie se diffuse brutalement dans le lot de bovins. Mais cette maladie se traduit également par des vaginites pustuleuses, pénalisant la fécondité et pouvant aller jusqu’à l’avortement, ce dernier intervenant en général autours du 5e mois de gestation.

Porteurs-sains

Mais dans la majorité des cas, il faut savoir que les animaux infectés sont des porteurs sains de la maladie et n’affiche pas de signe révélateur. Ce qui ne les empêche pas de transmettre l’herpes-virus en cas de stress important ou si l’immunité chute, en particulier après un vêlage, un transport, une attaque de parasite… Dans ce cas, la contamination intervient essentiellement par contact direct (léchage, saillie...), ou sur de courtes distances, par aérosolisation de gouttelettes de mucus nais en cas de toux ou d’éternuement. Elle peut exceptionnellement se transmettre également par contact avec du matériel souillé (vêtements, cordes, seaux..). Cet herpes-virus est sensibles à la plupart des désinfectants et aux rayons solaires, ce qui fait qu’il ne reste actif que quelques minutes dans l’air.

Attention à la réactivation !

La multiplication virale intervient dans les 2 à 6 jours après l’infection (apparition des symptômes dans la muqueuse nasale et la conjonctive et/ou dans la muqueuse génitale). Cette dissémination se fait via le sang, le système nerveux et la transmission cellulaire. Entre 10 et 15 jours après, l’animal réagit immunitairement ce qui a pour conséquence de réduire la masse virale. En cas de faible contamination, un arrêt des excrétions virales et une disparition de la maladie est constaté. Le portage du virus est alors latent et l’animal est porteur-sain. En cas d’un stress important (corticoïdes, mise-bas, transport…), la maladie se réactive en 2-3 jours : dans ce cas, le bovin redevient séropositif. Compte tenu de la contagion possible, l'Ibr est sous couvert d’une qualification du cheptel (lire ici).

Les diagnostics de laboratoire

Pour vérifier une suspicion clinique, les tests les plus couramment utilisés sont l’isolement de virus sur culture cellulaire à partir de prélèvements précoces ou la recherche des antigènes spécifiques au virus par immunochimie.
Pour aider au diagnostic, et surtout dans le cadre des contrôles réguliers réalisés lors des transactions commerciales ou dans les plans sanitaires visant la qualification des élevages, sont effectuées des recherches d’anticorps spécifiques sur des échantillons de sérum ou de lait. Elles se font essentiellement désormais par techniques immuno-enzymatiques de type ‘Elisa’.
Enfin, parallèlement à la sortie de vaccins porteurs d’une délétion, existent sur le marché des tests Elisa compétition, permettant de différencier les animaux infectés des animaux vaccinés.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo

Tapez un ou plusieurs mots-clés...